Le Collectif Vital invite le gouvernement à revoir sa vision d’une autonomie alimentaire pour le Québec


PRODUIRE, TRANSFORMER ET MANGER DES ALIMENTS DE QUALITÉ DE NOS TERRES !

MONTRÉAL, 27 sept. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- Notre système alimentaire incarne actuellement des contradictions qui menacent la santé et le bien-être des humains et de la planète. Heureusement, de plus en plus de voix s’unissent au Québec pour revendiquer un secteur bioalimentaire sain et durable, c’est-à-dire en pleine cohérence avec la santé humaine et planétaire, en plus d’être capable d’assurer une sécurité alimentaire. Une nouvelle étude de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) en collaboration avec Équiterre, le Collectif Vital et la Chaire de recherche du Canada sur les inégalités en nutrition et santé identifie les conditions essentielles à mettre en place pour une autonomie alimentaire saine et durable.

LE CARACTÈRE NUTRITIF DES ALIMENTS DOIT FAIRE PARTIE DE LA NOTION D’AUTONOMIE ALIMENTAIRE.

Nos milieux de vie sont souvent peu favorables à l’adoption d’une alimentation saine : les aliments de faible valeur nutritive sont hautement promus, facilement disponibles et généralement peu coûteux, alors que l’accès aux aliments sains est souvent insuffisant. « Une autonomie alimentaire qui ne considère pas les aspects de santé, d’équité et d’environnement constitue une vision incomplète », indique Corinne Voyer, directrice du Collectif Vital.   La surconsommation d’aliments ultra-transformés et le manque de diversité et d’accessibilité des produits sains et locaux (fruits, légumes et grains) ont des effets délétères sur la santé humaine et celle de l’environnement, en plus de coûter des milliards de dollars à l’État chaque année pour les services de soins.

Récemment le gouvernement du Québec a annoncé l'octroi de 16 millions de dollars sur trois ans à Aliments du Québec pour soutenir le chantier d'une plus grande autonomie alimentaire. Cet investissement vise à accroître la promotion et l'identification des aliments du Québec dans les différents réseaux de distribution, comme les épiceries. De son côté, l’industrie des aliments ultra-transformés ne ménage aucun effort pour promouvoir ses produits auprès des consommateurs et consommatrices. « La provenance québécoise est actuellement le faire-valoir à de nombreux aliments de faible qualité nutritive » met en garde madame Voyer.  

FINANCER LE DÉVELOPPEMENT DE FILIÈRES D’ALIMENTS ULTRA-TRANSFORMÉS, C’EST DU GASPILLAGE NUTRITIONNEL.

En plus de contribuer au développement de plusieurs maladies chroniques, les aliments ultra-transformés entraînent des conséquences sociales majeures, notamment en accentuant la perte des compétences et des savoirs culinaires. Ils sont aussi associés à des pratiques agricoles néfastes, polluent l’eau, l’air et les sols, en plus de générer des gaz à effet de serre en raison de leur transport. Ce sont également des aliments suremballés qui génèrent des quantités importantes de déchets de plastique. « Produire des aliments ultra-transformés qui n’apportent pratiquement aucune valeur nutritive intéressante, c’est du gaspillage! Du gaspillage de ressources, de nutriments et de terres agricoles qu’on pourrait mieux utiliser » affirme madame Voyer. « Il faut s’abstenir de subventionner le développement d’industries alimentaires dont les produits et les activités commerciales ne contribuent pas à nous nourrir sainement », poursuit-elle.

LE QUÉBEC DOIT SOUTENIR LE DÉVELOPPEMENT DES FILIÈRES ÉMERGENTES DE PRODUITS À HAUT POTENTIEL NUTRITIF ET ÉCOLOGIQUE.

Les aliments ne sont pas une simple marchandise : les décisions économiques en matière d’alimentation ont des impacts sur nos environnements alimentaires et, par ricochet, sur la santé de la population. Le Québec doit miser sur le financement de filières d'aliments d’ici qui sont nutritifs et durables, produits et transformés ici. L’essor et la consolidation de filières de produits nutritifs doivent prendre davantage de place dans notre économie et notre alimentation. Plusieurs cultures émergentes qui réunissent des objectifs de développement économique, de durabilité et de santé méritent d’être davantage encouragées comme le suggère l’étude de l’IRÉC (ex. : le sarrasin, l’avoine nue et le soya à identité préservée).

La Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois, incitant les institutions publiques à accroître substantiellement l’achat d’aliments locaux, constitue un important levier pour accélérer le développement des filières d’aliments durables et sains produits au Québec. « La Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois ne doit pas nuire aux politiques alimentaires en place dans les écoles et les hôpitaux. Ce sont des milieux qui se doivent d’être exemplaires en matière de saine alimentation. Pour ce faire, le gouvernement du Québec doit revoir sa vision d’une autonomie alimentaire pour qu’elle soit saine et durable », conclut madame Voyer.

À PROPOS DU COLLECTIF VITAL
Au cœur de la mission du Collectif Vital (anciennement la Coalition Poids), il y a la volonté de permettre à la population québécoise d’adopter de saines habitudes de vie au quotidien. Nous misons sur la mise en place de milieux de vie sains et inclusifs, en intervenant collectivement auprès des décideuses et des décideurs. Le Collectif compte sur l’engagement de plus de 700 organisations et individus mobilisés pour un Québec sain.

Le Collectif Vital est une initiative de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ). Pour plus de détails : collectifvital.ca.

POUR TOUTE DEMANDE D’ENTREVUE, CONTACTEZ :
Corinne Voyer
Directrice du Collectif Vital
Cellulaire : 514 566-4605
cvoyer@aspq.org