Oceana Canada dévoile un guide stratégique pour réduire un tiers de la pollution des plastiques à usage unique au pays

En réponse à l’objectif « zéro déchet plastique » du gouvernement fédéral et pour protéger les océans, la vie marine et les humains


TORONTO, territoire traditionnel des Mississauga du Crédit, des Anishnabeg, des Chippewa, des Haudenosaunee et des Wendat, 02 nov. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- Le Canada peut réduire d’un tiers ses déchets plastiques à usage unique chaque année, soit 720 000 tonnes - l’équivalent de la taille de 6 000 baleines bleues - selon le rapport En finir avec le cycle du plastique, un nouveau guide stratégique pour le gouvernement fédéral publié par Oceana Canada, le premier en son genre. Le rapport se concentre sur les emballages plastiques à usage unique, qui représentent environ la moitié des déchets plastiques du Canada ; il constate qu’en dépit de la croissance démographique et de la demande associée, une réduction significative est possible grâce aux outils politiques fédéraux existants. En adoptant les recommandations d’Oceana Canada, le Canada peut atteindre un sommet de déchets plastiques à usage unique en 2026, suivi d’une tendance à la baisse de la pollution plastique au pays.

Selon les Nations Unies, la pollution plastique est la deuxième plus grande menace pour la planète après les changements climatiques ; ces deux menaces sont étroitement liées. Pour lutter efficacement contre cette crise et soutenir la vision zéro déchet plastique du gouvernement, le guide stratégique d’Oceana Canada décrit les mesures ambitieuses nécessaires. Ce guide a également été élaboré pour répondre aux 90 % de Canadiens sondés par Oceana Canada qui sont favorables à l’interdiction sur les plastiques à usage unique.

« Environnement et Changement climatique Canada a fait le premier pas en interdisant six catégories de plastiques inutiles à usage unique l’année dernière et en s’engageant à imposer des exigences en matière de contenu recyclé, à améliorer l’étiquetage des plastiques et à réduire le plastique dans les grandes épiceries à travers le Canada », affirme Anthony Merante, spécialiste de la campagne sur les plastiques d’Oceana Canada. « La pollution plastique est considérable et doit être prise au sérieux. Si le gouvernement suit nos recommandations, d’ici 2040, le Canada évitera la production de neuf millions de tonnes de déchets plastiques. Nos données montrent que la croissance démographique l’emportera sur l’impact de politiques lentes et peu ambitieuses. Ce n’est que par une action sectorielle rigoureuse que le Canada pourra réduire ses déchets plastiques et devenir un chef de file mondial pour un avenir sans plastique. »

Les recommandations d’Oceana Canada comprennent l’interdiction des articles inutiles et difficiles à recycler, et des plans de prévention de la pollution (P2) pour certains secteurs commerciaux afin d’établir des exigences de réduction du plastique, des dispositions de remplissage et de réutilisation, et des objectifs de recyclage éprouvés. Le guide stratégique identifie les sept secteurs qui représentent les plus grandes sources de plastique à usage unique, générant collectivement 41 % des déchets d’emballages en plastique au Canada. Les mesures suivantes sont recommandées pour ces secteurs :

  1. Les épiceries génèrent plus de 382 430 tonnes de plastique à usage unique chaque année, sans compter les boissons embouteillées. L’emballage des fruits et légumes, les sachets qui remplacent les contenants traditionnels en métal et en verre pour des produits tels que les aliments pour bébés, et le suremballage de différents produits sont à l’origine de tout ce plastique à usage unique. Un plan P2, qui préconise la réduction des plastiques à usage unique en déballant les produits, en ramenant les systèmes de remplissage et en retirant tous les emballages non recyclables des magasins, sera nécessaire pour réduire les déchets d’emballages plastiques de 45 % d’ici 2040.
  2. Les bouteilles de boissons génèrent plus de 178 000 tonnes de plastique à usage unique chaque année. Les boissons gazeuses et l’eau sont les principales boissons à l’origine de ces déchets. Ce secteur peut être modernisé en introduisant progressivement des exigences de réutilisation et en s’appuyant sur les systèmes de consigne déjà établis pour les boissons alcoolisées à travers le pays, ce qui permettrait à 70 % des bouteilles d’être réutilisables d’ici 2040.
  3. Le chlorure de polyvinyle (PVC) et le polystyrène (PS) : Chaque année, le Canada produit près de 135 000 tonnes de plastique à usage unique qui ne peut être ni recyclé, ni réutilisé. Ce secteur peut réduire de 100 % ses déchets plastiques en interdisant la distribution et en adoptant des matériaux recyclables.
  4. La restauration à emporter génère chaque année 125 000 tonnes de déchets d’emballages plastiques. Ce secteur peut réduire de 100 % ses déchets plastiques en appliquant intégralement un plan P2 regroupant les principaux restaurants et les transporteurs d’aliments à l’échelle nationale afin d’éliminer progressivement les contenants non recyclables pour les plats à emporter et d’utiliser des contenants réutilisables, des mesures déjà en place dans des villes telles que Toronto et Vancouver.
  5. Les emballages de palettes sont utilisés par la plupart des entreprises canadiennes pour fixer les articles aux palettes pour l’entreposage et le transport ; plus de 111 000 tonnes de ce plastique est jeté chaque année. Ce volume peut être réduit de 90 % d’ici 2040 grâce à des innovations dans ce secteur, notamment via des matériaux réutilisables comme des filets au lieu de pellicules à usage unique.
  6. La restauration sur place génère plus de 70 000 de plastique à usage unique chaque année, incluant des boissons et repas consommés sur place mais servis dans de la vaisselle en plastique. Ce secteur peut réduire de 100 % ses déchets plastiques en imposant une interdiction de distribution.
  7. Le commerce électronique : Ce secteur, mené par une poignée de géants commerciaux, génère plus de 60 000 tonnes de plastique à usage unique chaque année. Le secteur du commerce électronique peut éliminer tous les déchets plastiques en combinant des interdictions et des plans P2 robustes, qui exigent l’élimination des plastiques à usage unique.

« Le gouvernement doit agir de toute urgence. Nous pouvons atteindre le sommet du plastique dès 2026 et réduire la production et la consommation de plastique à usage unique chaque année subséquente », déclare Kim Elmslie, directrice de campagne d’Oceana Canada. « Il est temps que les leaders des différents secteurs se mobilisent et répondent aux enjeux en adoptant des mesures pour mettre fin aux déchets plastiques. En travaillant ensemble, nous pouvons avoir un impact positif sur l’environnement, les océans et la vie marine. »

Les grandes épiceries nationales offrent la première opportunité de réduire les déchets plastiques au Canada. Au cours de l’été 2023, le gouvernement a présenté un plan P2 aux grands épiciers afin qu’ils réduisent les plastiques inutiles dans l’ensemble de leurs activités. S’ils sont élaborés et mis en œuvre efficacement, ces plans permettraient de concrétiser plusieurs recommandations formulées dans le présent rapport et réduire considérablement les déchets d’emballages plastiques au Canada.

Établie en 2015, Oceana Canada est une organisation caritative indépendante faisant partie de la plus grande organisation internationale vouée exclusivement à la conservation des océans. Les campagnes d’Oceana Canada ont notamment contribué à interdire les plastiques à usage unique, mettre fin au commerce des nageoires de requins, faire du rétablissement des populations de poissons épuisées une obligation légale, améliorer la façon dont les pêches sont gérées, et protéger les habitats marins. Nous travaillons avec la société civile, les universitaires, les pêcheurs, les populations autochtones et le gouvernement fédéral afin d’aider les océans canadiens à retrouver leur santé et leur abondance d’autrefois. En rétablissant les océans canadiens, nous fortifierons nos communautés, profiterons de plus grands avantages sur les plans économique et alimentaire, et protégerons notre avenir. Pour en savoir plus, visitez www.oceana.ca.

Contacts médias: Vaishali Dassani, Oceana Canada, vdassani@oceana.ca, 647-294-3335 et Lamia Charlebois, Consultante en relations publiques, rp@lamiacharlebois.com, 514-581-5831. Trousse média disponible ici.