Poilievre doit présenter des excuses, selon Georgetti


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwire - 6 sept. 2012) - Les menaces à peine voilées d'un député conservateur d'arrière-ban de punir les fonctionnaires fédéraux pour avoir exercé leurs droits démocratiques de citoyens ont suscité la colère de la plus grande organisation syndicale au pays.

Le président du Congrès du travail du Canada affirme que Pierre Poilievre doit des excuses à chacun des fonctionnaires, en particulier aux citoyens et citoyennes du Québec, pour avoir suggéré qu'une loi soit adoptée afin de les priver des mêmes droits démocratiques dont jouissent d'autres Canadiens et Canadiennes.

« Soyons clairs. Le député de Nepean-Carleton n'est pas intéressé par les droits ou libertés des fonctionnaires fédéraux. Il se fait du capital politique. Il tente de créer une crise là où il n'y en a pas afin de justifier ce qu'il veut réellement - c'est-à-dire de réduire au silence ceux qui critiquent le programme de son gouvernement », déclare Ken Georgetti.

Selon Georgetti, un des services souvent offerts par les syndicats à leurs membres est d'analyser les programmes des partis politiques et les candidatures de ceux qui se présentent aux élections. De nombreuses organisations, privées et publiques, proposent une variation de ce service à leurs membres, abonnés et clientèle. La plupart du temps, cette analyse s'accompagne d'un appui ou d'une recommandation. Cela fait partie du processus démocratique.

« Pour qu'un politicien de l'Ontario - qui dans le passé a lui-même obtenu un appui grâce au même processus - affirme qu'il faudrait traiter différemment les électeurs du Québec qui sont membres de l'AFPC est injuste. Cette affirmation révèle une ignorance politique qui n'est pas digne d'un secrétaire parlementaire, pour ne pas dire surprenant venant d'un représentant élu de la région de la capitale nationale », affirme-t-il. Il a ajouté que si Poilievre ne présente pas d'excuses, il doit être démis de ses fonctions de secrétaire parlementaire par le Premier ministre.

Il est absurde et antidémocratique de menacer, par voie de loi, d'imposer des règles sur la façon dont un syndicat est au service de ses propres membres et communique avec eux - dans ce cas, un syndicat avec une des structures les plus démocratiques et qui rend le plus compte à ses membres en raison d'une loi fédérale.

« Et ensuite, Pierre? Une loi pour mettre fin aux journaux québécois qui appuient le PQ? » a ironisé Georgetti.

« Bien sûr, ce n'est pas de cela dont il s'agit, a ajouté Georgetti. Il s'agit des conservateurs qui se servent du pouvoir qu'ils détiennent actuellement pour s'attaquer à leurs adversaires politiques. C'est l'État qui fait de l'intimidation et apparemment c'est au tour du mouvement syndical de se faire brasser ».

Georgetti dit que nous ne devrions pas être surpris d'apprendre que les syndicats canadiens figurent sur la liste noire des conservateurs. Nous défendons depuis longtemps la justice pour les travailleurs et travailleuses, ce qui tranche nettement avec le programme corporatif déséquilibré qui est en place à Ottawa par le gouvernement actuel.

« Ce n'est pas la première fois que ceux qui critiquent ce gouvernement fédéral sont pris à partie et font l'objet d'un traitement différent. Ce ne sera pas la dernière non plus, tant que des politiciens du calibre de M. Poilievre siègent au Parlement », ajoute-t-il.

Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical, représente 3,3 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et 130 conseils du travail régionaux. Site Web: congresdutravail.ca. Suivez-nous sur Twitter : @CanadianLabour.

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Jeff Atkinson
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