L'Union "La sécurité est compromise" : la Garde côtière canadienne va jeter au fond de l'eau l'Equipe de plongée


OTTAWA, ON--(Marketwired - 29 mai 2017) - L'Union canadienne des employés des transports (UCET), qui représente les travailleurs et travailleuses qui sont au service de l'Équipe de plongée de la Garde côtière canadienne, prévient que les compressions à ces services ont de sérieuses et dangereuses répercussions sur le public qui voyage. Elle a notamment fait remarquer que les services que fournissent ce petit nombre d'employé(e)s n'en sont pas moins indispensables et essentiels pour sauver des vies.

" Imaginez que votre embarcation coule ou que votre voiture s'enfonce dans les eaux qui longent une route, alors sachez que ces travailleurs et travailleuses ne seront plus là pour vous sortir de l'eau et sauver votre vie ", a déclaré Dave Clark, vice-président régional à l'UCET.

Les services vitaux en question, dont les compressions ont un impact à Vancouver, en Colombie-Britannique, de même que sur les aides à la navigation dans le Nord, " ne font pas partie du mandat de base de ces employé(e)s ", à en croire la Garde côtière canadienne.

" Ce ne serait pas exagéré de dire que bien des vies dépendent de ces services. Nous avons déjà vécu une telle situation, et laissez-moi vous dire que son issue n'est pas heureuse ", a ajouté Dave Clark.

Dave Clark fait référence à la décision prise par le gouvernement fédéral libéral en 2001 de se débarrasser de l'Équipe de plongée de la Garde côtière, laquelle décision fut renversée après qu'un homme se noya dans une voiture submergée et sans que quelqu'un ne puisse le sauver. Toutefois, le gouvernement ne renversa pas complètement sa décision à cette époque du fait qu'il ne permit aux plongeurs de venir à la rescousse de personnes coincées dans un véhicule submergé, qu'après une terrible catastrophe survenue en 2012.

En effet, un bateau de pêche - le Cap Rouge II - se renversa à quelques kilomètres seulement du détroit de Georgie au large de Vancouver. Deux des sept personnes à bord purent être sauvées, mais cinq autres, dont deux enfants, périrent noyées et ce, malgré la présence de six membres de l'Équipe de plongée de la Garde côtière dans l'eau, lesquels n'avaient pas l'autorisation, à cause des règlements d'une part et des ordres du ministre d'autre part, de pénétrer dans le navire submergé pour essayer de sauver des vies.

Le ministre de l'époque, Herb Dhaliwell, aurait déclaré que ces décès étaient malheureux mais qu'il coûtait bien trop cher d'avoir une Équipe de plongée pleinement fonctionnelle. Après une enquête menée par le Bureau de la sécurité des transports, l'Équipe de plongée retrouva ses pleins pouvoirs, notamment celui d'aller à la rescousse de personnes si la situation l'exige. L'UCET craint que les récentes compressions effectuées par la Garde côtière canadienne vont ramener l'Équipe, et le public qui voyage, là où un autre désastre non seulement pourrait se produire, mais où il sera inévitable.

Pour Dave Clark, il est grand temps que l'honorable Dominic Leblanc, ministre des Pêches et Océans, et de la Garde côtière canadienne, intervienne et renverse cette décision.

" Allons-nous vraiment nous retrouver dans une situation semblable en tous points et mettre en danger la vie de personnes pour des considérations d'ordre budgétaire ? ", a demandé Christine Collins, présidente nationale de l'UCET. " Nous avons entendu à maintes reprises le ministre s'exprimer sur ses préoccupations pour les voyageurs. Il est temps pour lui de joindre le geste à la parole. "

L'Union canadienne des employés des transports, un des Éléments de l'Alliance de la fonction publique du Canada, représente les équipages de navires et les spécialistes de la recherche et du sauvetage au sein de la Garde côtière canadienne.

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Dave Clark
Vice-président régional, pacifique
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