Budget 2018 : Une lueur d’espoir, selon l’IPFPC


OTTAWA, 27 févr. 2018 (GLOBE NEWSWIRE) -- « L’écrasante majorité de nos membres affirme que Phénix ne peut pas être réparé et qu’il faut s’en débarrasser, alors investir 16 M$ dans la recherche d’un système de paye pour le remplacer, c’est faire un pas dans la bonne direction, selon Debi Daviau, présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).  Il est essentiel que le nouveau système soit développé et exploité par nos professionnels fédéraux de la technologie de l’information », poursuit-elle.   

Le budget d'aujourd'hui prévoit également un investissement important dans le système de paye à problèmes actuel et l’IPFPC craint que la majeure partie de ces fonds ne tombe dans les poches d’IBM, le développeur de Phénix. L’IPFPC est également déçu de constater que le budget ne prévoit ni dommages-intérêts ni fonds d’indemnisation pour les victimes de Phénix. 

« Au contraire, malgré des échecs spectaculaires comme le fiasco Phénix, pour lequel les contribuables canadiens sont forcés de débourser près d'un milliard de dollars, ce budget demeure muet sur la réduction des dépenses exorbitantes et du gaspillage en sous-traitance, poursuit la présidente Daviau. Même si le budget prévoit un certain nombre d'engagements à l'égard d'améliorations ambitieuses de la prestation des services numériques, nous espérons pour le bien de tous les Canadiens que le gouvernement a tiré des leçons de ses projets de TI ratés. Il doit faire participer des fonctionnaires et non des consultants à leur conception, à leur mise à l'essai et à leur mise en œuvre », soutient Mme Daviau.

Le budget du gouvernement fédéral fait un pas en avant pour l'égalité des sexes au Canada en incluant des engagements à l’égard de l'équité salariale et de la bonification des congés parentaux et il prévoit des investissements essentiels en science publique, notamment au Conseil national de recherches du Canada (CNRC), mais il ne répond toujours pas aux attentes de l'IPFPC sur bien des points, dont la réduction de la dépendance ruineuse du gouvernement à la sous-traitance et l’équité fiscale pour tous les Canadiens.

Le gouvernement améliore grandement l'intégrité scientifique dans la fonction publique du Canada ces dernières années, et avec ce budget il poursuit ses efforts de rétablissement de la capacité scientifique des ministères fédéraux, tellement affaiblie depuis une dizaine d’années. « Le gouvernement accorde plus de fonds au CNRC et investit dans la communauté scientifique canadienne et  c'est exactement ce que nous attendons de lui depuis des années, explique la présidente Daviau.  C'est bon pour la science et c’est bon pour le Canada ».

Après des années de compressions budgétaires, il est urgent d’investir des sommes considérables dans notre régime fiscal.  « Même si les mesures de lutte contre la fraude et de l’évitement fiscal annoncées sont de bon augure, sans investissements durables et à long terme, le gouvernement n'aura pas suffisamment de ressources pour rendre le régime fiscal plus équitable », conclut Mme Daviau.  

L’IPFPC représente quelque 55 000 scientifiques et professionnels des secteurs publics fédéral et provincial dans l’ensemble du pays.

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