Budget provincial 2020-2021 : Un premier pas qui doit apporter rapidement des solutions concrètes pour le mieux-être des Autochtones


WENDAKE, Québec, 11 mars 2020 (GLOBE NEWSWIRE) -- Le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec (RCAAQ) prend note des efforts du gouvernement du Québec pour le « bien-être des communautés autochtones » dans ses mesures budgétaires annoncées hier pour l’année 2020-2021, mais tient à mentionner qu’il ne s’agit que d’une réponse partielle aux nombreux besoins exprimés par les membres des Premières Nations et les Inuit.

Le RCAAQ salue ce premier pas du gouvernement Legault prévoyant, entre autres, 200 millions de dollars sur cinq ans pour la mise en œuvre d’initiatives qui permettront notamment d’apporter un soutien auprès des femmes et des filles autochtones ainsi qu’améliorer l’accès à des services culturellement adaptés et qui répondent aux besoins des Autochtones.

Le RCAAQ croit que ces investissements, à condition qu’ils soient récurrents, soient porteurs d’un avenir meilleur pour le mieux-être des Autochtones et que le gouvernement du Québec prendra en considération l’observation du rapport de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services public quant à l’enjeu des actions gouvernementales morcelées et non pérennes. Cette situation, nombreuses fois décriées, empêche toutes formes d’innovation et d’optimisation dans la prestation de services de première ligne au sein des Centres d’amitié autochtones au Québec.

Pour Tanya Sirois, directrice générale du RCAAQ « ce budget n’est cependant qu’une première étape ». « Un vaste chantier nous attend. De notre côté, nous avons répondu à l’appel de la ministre D’Amours à l’automne dernier et nous avons déjà soumis des solutions novatrices et concrètes, nous espérons pouvoir entrer en mode action d’ici les prochaines semaines », ajoute-t-elle.

Le RCAAQ tient également à rappeler au gouvernement du Québec que plus de 50% des membres des Premiers Peuples résident dans les villes du Québec, et ce, sans compter les nombreux Autochtones qui sont de passage de façon temporaire dans les milieux urbains.

« Le gouvernement du Québec a une responsabilité populationnelle, nous ne pouvons pas passer à côté de cette obligation », soutient le président du RCAAQ, Philippe Meilleur. Dans les dernières années, les Centres d’amitié autochtones ont développé de nombreuses actions afin d’offrir une prestation de services directes en matière de santé, justice, éducation, employabilité, etc. auprès des enfants, femmes, hommes, aînés et familles autochtones en plus de faciliter l’accessibilité des services publics.

 « Les Centres d’amitié autochtones ont un rôle incontournable à jouer pour le mieux-être des Autochtones. Par ce budget, nous espérons que le gouvernement actuel poursuivra la reconnaissance des inégalités et de la nécessité de créer et consolider des services de première ligne au sein des Centres d’amitié dans le but de répondre aux besoins de nos membres.» 

  - Philippe Meilleur, président du RCAAQ

Le RCAAQ représente 11 Centres d’amitié autochtones affiliés dans les villes suivantes : Chibougamau, Joliette, La Tuque, Maniwaki, Montréal, Québec, Roberval, Senneterre, Sept-Îles, Trois-Rivières et Val-d’Or. Depuis 50 ans, le Mouvement des Centres d’amitié autochtones du Québec milite pour les droits et intérêts des citoyens autochtones dans les villes du Québec en leur offrant un continuum de services de première ligne. La mission des Centres d’amitié est d’améliorer la qualité de vie des Autochtones en milieu urbain, de promouvoir la culture et de bâtir des ponts entre les peuples.

Source : Flore Bibeau, conseillère aux communications
 RCAAQ
 flore.bibeau@rcaaq.info 
 418 842-6354, poste 240