Association Canadienne du Vapotage : La politique régressive du Canada en matière de vapotage manque de bon sens


BEAMSVILLE, Ontario, 19 août 2021 (GLOBE NEWSWIRE) -- La scène canadienne de la réduction des méfaits a été bouleversée et a évolué au cours de plusieurs décennies. La position progressive adoptée par le pays consiste à soutenir les personnes dans le besoin en éliminant la honte et la stigmatisation grâce à des initiatives telles que la légalisation des sites d'injection et du cannabis. Dans le secteur du vapotage, une approche contre-intuitive est en jeu, qui non seulement rabaisse les consommateurs de produits de vapotage, mais néglige de manière flagrante leur santé et l'utilisation continue du produit. Alors que les pays du monde entier adoptent le vapotage comme un outil de réduction des risques, le Canada est à la traîne avec une mentalité prohibitionniste qui verra le retour au tabagisme de milliers de Canadiens.

La mise en œuvre d'une interdiction des saveurs de la vape est une forme de punition pour ceux qui utilisent légalement le produit. De plus, la restriction des arômes comme méthode pour réduire le tabagisme chez les jeunes s'est avérée inefficace. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer le Royaume-Uni et sa réglementation proactive qui plafonne les taux de nicotine et réglemente strictement le marketing des fabricants de vape. Au Royaume-Uni, il n'y a pas eu d'augmentation significative du nombre de jeunes fumeurs et ces produits continuent d'être soutenus par le gouvernement et les associations. Le Royaume-Uni prévoit d'éradiquer le tabagisme d'ici 2030, un objectif qui dépend du vapotage pour être atteint. Alors que le Royaume-Uni encourage les fumeurs à passer au vapotage pour atteindre son objectif, l'objectif du Canada d'une prévalence du tabagisme de 5 % d'ici 2035 est dérisoire en comparaison. Le support et le soutien des fumeurs dans l'accomplissement de l'exploit que représente l'abandon de la cigarette doivent être une priorité et non une réflexion après coup.

Le vapotage est une alternative aux cigarettes qui permet au consommateur de continuer à consommer de la nicotine sous une forme moins nocive. Le Portugal, qui a récemment décriminalisé la consommation de drogues et dont les programmes ont connu un succès incroyable, est le pays par excellence en matière de réduction des méfaits. Le Portugal a décriminalisé la consommation de drogues et affiche désormais des taux de consommation parmi les plus bas de l’Europe chez les 15-34 ans. Les efforts déployés pour réduire la stigmatisation et restructurer les programmes de lutte contre la toxicomanie afin de permettre aux personnes dépendantes d'être traitées pour leur santé plutôt que comme des criminels, ce qui produit un résultat considérable. Ces réformes de la politique en matière de drogues ont remodelé et renouvelé une nation où les toxicomanes sont soutenus dans leur démarche de santé au lieu d'être jugés et pénalisés pour leur consommation de drogues. En ce qui concerne le vapotage, le Canada peut se tourner vers le Portugal pour trouver des moyens de cesser de diaboliser le vapotage et de voir son potentiel comme un outil de réduction des risques.

"Plutôt que d'être en guerre contre le vapotage, nous devrions être en guerre contre le tabac. L'objectif est de fournir aux fumeurs une alternative viable au tabagisme. Le vapotage présente une autre option après que les TSN et les thérapies ont échoué pour une partie des fumeurs", a déclaré Darryl Tempest, directeur exécutif de la CVA.

Il est incompréhensible que le gouvernement canadien fonde sa proposition de réglementation sur le Danemark. Pendant 35 ans, le Danemark a eu une politique dépénalisée mais s'oriente maintenant vers une gouvernance répressive et punitive. L'interdiction des arômes au Danemark n'en est qu'à ses débuts, puisqu'elle a été mise en place en avril 2021. Il y a un manque de recherche pour comprendre cette interdiction controversée qui n'est pas en place depuis assez longtemps pour évaluer les résultats d'une telle interdiction.

Il est impératif que le Canada se tourne vers d'autres pays qui pratiquent la réduction des méfaits pour trouver des modèles de réussite sur la façon d'intégrer et de réglementer correctement le vapotage. La surenchère inutile de la réglementation proposée nuirait aux fumeurs actuels et aux innombrables fumeurs qui sont déroutés par des messages contradictoires et des changements inutiles. Pour que le Canada atteigne son maigre objectif de 5 % de prévalence du tabagisme d'ici 2035, les changements doivent être axés sur des stratégies de réduction des méfaits qui tiennent compte de l'expérience vécue des fumeurs. La vie des fumeurs compte, et ce discours doit les inclure, ainsi que les conséquences négatives qu'aurait une interdiction des arômes. Alors que de plus en plus de pays s'orientent vers une réduction logique des méfaits, le Canada doit se joindre à eux et s'imposer une fois de plus comme un pays compatissant et progressif.

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