L’économie circulaire offre de grandes possibilités et comporte des défis uniques pour le Canada : Nouveau rapport


OTTAWA, 25 nov. 2021 (GLOBE NEWSWIRE) -- Le Canada est un des plus gros consommateurs de matières, d’énergie et d’eau au monde. Seulement 6 % des matières entrant dans l’économie proviennent de produits recyclés, alors que près des trois quarts de ce que nous utilisons sont jetés. Selon le nouveau rapport du comité d’experts du Conseil des académies canadiennes (CAC), le pays gâche d’excellentes occasions d’exploiter ces déchets. Si le Canada passait à une économie circulaire (ÉC), la valeur qu’il tirerait des déchets pourrait lui permettre de rester économiquement concurrentiel, tout en respectant ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre et en atteignant ses objectifs de développement durable.

L’abandon du modèle économique linéaire actuel « extraire, fabriquer, jeter » nécessite un changement systémique et la coopération au sein des chaînes d’approvisionnement, mais cette transition est nécessaire parce qu’on utilise déjà plus de ressources que la planète peut en produire. Des dizaines de milliards de tonnes de matières sont consommées chaque année dans le monde. L’extraction et la transformation de ces ressources contribuent à la perte de biodiversité, au stress hydrique et à la pollution, notamment par le biais d’émissions de gaz à effet de serre. Seule une faible partie des matières sont réintroduites dans l’économie, ce qui entraîne une perte considérable de valeur. Au-delà des impacts environnementaux et économiques, ce gaspillage contribue aux inégalités sociales, comme l’exposition disproportionnée des communautés marginalisées à la pollution.

« Dans une économie circulaire, les produits et les matières servent plus longtemps, notamment grâce à la réparation et à la remise à neuf », explique Tima Bansal, MSRC, présidente du comité d’experts. « L’économie circulaire créera de la valeur économique, un environnement plus sain et une société plus juste. Mais elle nécessite un changement systémique transformateur et ne peut être réalisée que par des progrès graduels et grâce à la collaboration de tous ».

Au Canada, le faible coût de l’enfouissement et des matières vierges et le sentiment que l’on dispose de ressources et d’espace en abondance créent des contre-incitations économiques à réduire les déchets et à trouver un second usage aux matières. Afin d’adapter les encouragements économiques de façon qu’ils favorisent la circularité, les gouvernements peuvent utiliser des leviers financiers tels que l’achat de produits circulaires et de services, la taxation des déchets et de la pollution plutôt que de la main-d’œuvre et l’investissement dans l’infrastructure circulaire et dans la recherche et développement.

Bien que le public soit de plus en plus conscient des coûts de la surconsommation, le changement comportemental individuel est insuffisant pour provoquer la transition vers l’ÉC. Cependant celle-ci peut être facilitée par l’éducation, la sensibilisation de la population et l’acquisition de compétences, qui encourageront la participation des consommateurs et des producteurs.

« Un tournant décisif décrit les avantages que pourrait apporter la transition d’un modèle économique linéaire standard à un modèle circulaire », déclare Eric M. Meslin, Ph. D, MSRC, MACSS, président-directeur général du CAC. « L’économie circulaire est un exemple type de démarche pluridimensionnelle qui nécessitera la participation de tous les secteurs, notamment des gouvernements, des entreprises et de la société civile. »

Environnement et Changement climatique Canada a demandé au CAC d’examiner les possibilités et les défis d’une économie circulaire au Canada.

Un tournant décisif présente l’économie circulaire et son état actuel au pays, ainsi que certains des outils et des approches permettant de la mesurer dans la pratique, et présente la première estimation du taux de circularité du Canada jamais effectuée.

Visitez le www.rapports-cac.ca pour télécharger le rapport.

Personne-ressource :

Heather Ennis
Directrice des communications, Conseil des académies canadiennes
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À propos du Conseil des académies canadiennes

Le CAC est un organisme sans but lucratif qui effectue des évaluations indépendantes fondées sur les données probantes, par l’entremise de comités d’experts, afin de guider l’élaboration de politiques publiques au Canada. Il a été fondé par trois organismes indépendants regroupant certains des plus grands esprits du pays : la Société royale du Canada, l’Académie canadienne du génie et l’Académie canadienne des sciences de la santé. Leurs membres et leurs hauts dirigeants siègent au conseil d’administration et au comité consultatif scientifique du CAC et nombre d’entre eux interviennent au sein des comités d’experts. Les académies fondatrices fournissent également des conseils et des commentaires tout au long du processus d’évaluation, ainsi que durant la sélection des membres des comités d’experts et la publication des rapports. Pour en savoir plus sur le CAC ou sur ses évaluations, rendez-vous au www.rapports-cac.ca.

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Un tournant décisif