Selon un sondage de MADD Canada, un certain nombre de Canadiens conduisent alors qu’ils croient que leurs capacités sont affaiblies par l’alcool, le cannabis ou une autre drogue


OAKVILLE, Ontario, 21 mars 2022 (GLOBE NEWSWIRE) -- Selon le deuxième Sondage national de MADD Canada sur la conduite après la consommation d’alcool, de cannabis ou de drogues, de nombreux Canadiens et Canadiennes conduisent après avoir consommé de l’alcool, du cannabis, des drogues illicites, des médicaments (prescrits ou non) ou une autre substance à des fins récréatives ou pour ses effets euphoriques, et ce, même lorsqu’ils croient que leurs capacités sont affaiblies par l’effet de ces substances. Ces comportements sont encore plus courants parmi les jeunes hommes âgés de 18 à 34 ans.

La publication de ce sondage mené par Ipsos pour le compte de MADD Canada coïncide avec la Semaine nationale de la prévention de la conduite avec les facultés affaiblies qui se tient du 20 au 26 mars. Mené auprès de Canadiens âgés de 18 à 70 ans et détenant un permis de conduire valide, le sondage portait sur la consommation d’alcool, de cannabis, de drogues illicites, de médicaments (prescrits ou non) et d’autres substances (consommées à des fins récréatives ou pour ses effets euphoriques) et cherchait notamment à savoir si les répondants avaient conduit un véhicule alors qu’ils croyaient que leurs capacités étaient affaiblies par ces substances.

  • Parmi les 67 % des conducteurs qui avaient consommé de l’alcool au cours des 30 jours précédents, 6 % ont conduit au moins une fois au cours des six mois précédents alors qu’ils croyaient que leurs capacités étaient affaiblies par l’alcool et un peu plus du tiers (35 %) transportaient des passagers.

  • Parmi les 27 % des conducteurs qui avaient consommé du cannabis au cours des 30 jours précédents, 7 % ont conduit au moins une fois au cours des six mois précédents alors qu’ils croyaient que leurs capacités étaient affaiblies et une légère majorité de ces derniers (56 %) transportaient des passagers.

  • Parmi les 16 % des conducteurs qui avaient consommé une drogue illicite, un médicament (prescrit ou non) ou une autre substance à des fins récréatives ou pour ses effets euphoriques au cours des 30 jours précédents, 7 % ont conduit au moins une fois au cours des six mois précédents alors qu’ils croyaient que leurs capacités étaient affaiblies et la vaste majorité de ces derniers (83 %) transportaient des passagers.  

« Un certain nombre de Canadiens et Canadiennes continuent de conduire même lorsqu’ils croient que leurs capacités sont affaiblies par l’effet de l’alcool, du cannabis ou de la drogue, et ce, malgré les lois en vigueur, les efforts de sensibilisation et le risque de collision, de mort et de blessures, a expliqué Eric Dumschat, directeur des affaires légales de MADD Canada. Qui plus est, un bon nombre de ces derniers le font avec des passagers à bord. Il est à la fois troublant et inacceptable que ces conducteurs soient prêts à risquer leur propre sécurité et celle des autres. »

Susceptibilité accrue parmi les jeunes hommes
Le sondage indique que les jeunes hommes (18 à 34 ans) sont les plus susceptibles de conduire après avoir consommé de l’alcool, du cannabis ou de la drogue.

  • Parmi ceux qui avaient consommé de l’alcool au cours des 30 jours précédents, 13 % ont conduit alors qu’ils croyaient que leurs capacités étaient affaiblies et 67 % de ces derniers transportaient des passagers.

  • Parmi ceux qui avaient consommé du cannabis au cours des 30 jours précédents, 13 % ont conduit alors qu’ils croyaient que leurs capacités étaient affaiblies, et une proportion importante de ces derniers transportait des passagers*.

  • Parmi ceux qui avaient consommé une drogue illicite, un médicament (prescrit ou non) ou une autre substance à des fins récréatives ou pour ses effets euphoriques au cours des 30 jours précédents, 12 % ont conduit alors qu’ils croyaient que leurs capacités étaient affaiblies et ils transportaient tous des passagers*.

*Il convient de noter que les données sur la conduite avec des passagers à bord (alors que le conducteur croyait que ses capacités étaient affaiblies par les effets du cannabis, d’une drogue illégale, d’un médicament [prescrit ou non] ou d’une autre substance consommée à des fins récréatives ou pour ses effets euphoriques) se fondent sur de très petits échantillons. Quoiqu’il en soit, certains hommes âgés de 18 à 34 ans (et d’autres) s’adonnent à ces comportements dangereux.

Idées fausses sur la gravité de la conduite avec les capacités affaiblies
Le nombre de Canadiens qui expriment une certaine indifférence à l’égard de la conduite avec les capacités affaiblies ou qui entretiennent des idées fausses à ce sujet continue d’être assez troublant.

  • Trois répondants sur dix (30 %) croient qu’il y a une énorme différence entre la conduite après la consommation d’alcool et la conduite après la consommation de cannabis.

  • Environ un sur dix (10 %) croit qu’il « n’est pas grave » de conduire après avoir bu quelques verres, après avoir consommé du cannabis ou après avoir consommé une drogue illicite, un médicament (prescrit ou non) ou une autre substance à des fins récréatives ou pour ses effets euphoriques.

  • Environ trois sur dix (29 %) ont pris place à bord d’un véhicule conduit par un conducteur dont les capacités étaient affaiblies.

« Les résultats de ce sondage donnent à croire qu’il faudrait trouver des stratégies nouvelles et différentes pour éduquer et sensibiliser le public, corriger les idées fausses, modifier les comportements de ceux qui conduisent avec les capacités affaiblies et décourager ceux qui acceptent d’être reconduits par une personne sous l’influence de l’alcool, du cannabis ou d’autres drogues », a souligné M. Dumschat.

Au sujet du sondage
Ce texte présente un survol des résultats du sondage réalisé par Ipsos du 30 novembre au 7 décembre 2021 pour le compte de MADD Canada. Un échantillon de 2 377 Canadiens et Canadiennes âgés de 18 à 70 ans et détenant un permis de conduire valide a été sondé en ligne. Des quotas et des pondérations ont été utilisés pour faire en sorte que la composition de l’échantillon reflète les caractéristiques de la population canadienne âgée de 18 à 70 ans (en âge de boire) conformément aux paramètres de recensement. La précision des sondages Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans ce cas, les résultats sont précis à ±2,3 points de pourcentage, 19 fois sur 20, pour la population générale de Canadiens et Canadiennes âgés de 18 à 70 ans (en âge de boire). L’intervalle de crédibilité sera plus important au sein des sous-groupes de la population. Tous les sondages et toutes les enquêtes sur échantillons peuvent être sujets à d’autres sources d’erreur, notamment des erreurs de couverture et de mesure.

 

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