Le code rouge ultime : Préparer le Canada à la chaleur extrême

Un nouveau rapport prévient que la chaleur extrême est sur le point de causer des souffrances dévastatrices liées au climat au Canada qui, si elles ne sont pas maîtrisées, dépasseront les 595 décès liés à la chaleur signalés par le coroner de la Colombie-Britannique en 2021 et les 86 vies perdues au Québec en 2018


WATERLOO, Ontario, 20 avr. 2022 (GLOBE NEWSWIRE) -- Un nouveau guide pour lutter contre la chaleur extrême irréversible, élaboré par le Centre Intact d'adaptation au climat de l'Université de Waterloo en consultation avec plus de 60 spécialistes au pays, décrit des mesures à prendre pour protéger les Canadiens qui pourraient autrement être victimes d'une chaleur potentiellement mortelle.

Bien que les zones urbaines soient les points chauds du réchauffement climatique, le rapport a cerné trois « zones rouges » au Canada qui seront particulièrement touchées par la chaleur extrême: des vallées entre la côte Ouest et les montagnes Rocheuses en Colombie-Britannique; les localités des Prairies le long de la frontière américaine; et la vallée du Saint-Laurent en Ontario et au Québec.

"Un réchauffement et des périodes de chaleur extrême plus intense seront présents pendant des décennies," a déclaré Joanna Eyquem, auteure du rapport et directrice générale des Infrastructures résilientes au climat pour le Centre Intact. « Si de tels phénomènes coïncident avec une vaste panne de courant – c’est-à-dire une panne de ventilation et de climatisation – le taux de mortalité pourrait facilement atteindre les milliers. »

La nouvelle stratégie définit 35 mesures concrètes de réduction des risques liés à la canicule, que l’on peut classer en trois grandes catégories :

  • Comportementale : les changements qui incluent la surveillance des plus vulnérables, tels que les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies respiratoires préexistantes, et la facilitation de l'accès aux abris rafraîchissants.
  • Utilisation de la nature: utiliser la nature pour nous aider à rester au frais, comme l'expansion de la canopée des arbres et des habitats naturels dans les zones urbaines.
  • Bâtiments et infrastructures : concevoir et rénover les bâtiments pour y inclure le refroidissement « passif » – qui ne nécessite pas d'électricité – aux côtés de la climatisation traditionnelle.

Nous avons tous un rôle à jouer – en tant que personne, propriétaire, entrepreneur ou communauté – en agissant, bien sûr, et en encourageant les autres à agir.

Les groupes vulnérables, comme les personnes âgées et celles qui vivent seules ou ont moins de ressources financières, auront besoin d’une aide ciblée. La chaleur est un problème d’iniquité, qui touche encore plus durement les communautés marginalisées ou racisées.

"Je vois la chaleur extrême dans une catégorie différente de tous les autres périls climatiques", a déclaré le co-auteur de l'étude, le Dr Blair Feltmate, chef du Centre Intact. « La chaleur extrême est plus que gênante, elle est potentiellement mortelle. Si nous ne nous préparons pas à une chaleur extrême, ceux qui sont vulnérables risquent de mourir. »

Pour se préparer plus activement à un avenir plus chaud, le rapport invite les décideurs canadiens à :

  • considérer les chaleurs extrêmes comme des « catastrophes naturelles »;
  • mieux informer la population sur la façon de réduire les risques avant une vague de chaleur;
  • mobiliser le secteur public et les investisseurs privés pour multiplier les situations avantageuses pour tous (par exemple, pour faire d’une pierre deux coups, les programmes de plantation d’arbres conçus pour stocker du carbone pourraient être réalisés à des endroits où ils pourraient aussi réduire les îlots de chaleur urbains);
  • intégrer la résilience à la chaleur à l’inspection et à l’évaluation des domiciles.

La chaleur extrême est le code rouge ultime dans le climat changeant du Canada. La préparation en prévision d'une chaleur sans précédent – qui menace tous les Canadiens – devrait figurer en tête du programme d'adaptation du Canada.

Coordonnées :
Ryon Jones
Responsable des relations médias
Université de Waterloo
226-339-0894 | @uwaterloonewsuwaterloo.ca/news

Joanna Eyquem
Directrice générale - Infrastructures résilientes au climat, Centre Intact d’adaptation au climat
Université de Waterloo
514 268-0873 | joanna.eyquem@uwaterloo.ca

Blair Feltmate
Président, Centre Intact d’adaptation au climat
Université de Waterloo
226 339-3506 | bfeltmate@uwaterloo.ca

Pour des commentaires d’autres experts en la matière, veuillez contacter:

Dr. Peter Berry
Analyste principal des politiques et conseiller scientifique du directeur, Santé Canada
Professeur adjoint auxiliaire, Faculté de l’environnement, Université de Waterloo
613-716-6880 | peter.berry@hc-sc.gc.ca

Chris Ballard
Chef de la direction
Maison Passive Canada
647 325-4777 | chris.ballard@passivehousecanada.com

Dr Melissa Lem, MD, CCFP, FCFP
Présidente désignée, Association canadienne des médecins pour l’environnement
Professeure adjointe de clinique, Faculté de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique
pamela@cape.ca

Dr. Céline Campagna
Chercheuse d’établissement - Changements climatiques et santé
Institut national de santé publique du Québec
medias@inspq.qc.ca

Marieke Cloutier
Chef de division
Bureau de la transition écologique et de la résilience
Ville de Montréal
514 546-7065 | marieke.cloutier@montreal.ca

Elliot Cappell
Anciennement chef de la résilience, Ville de Toronto
416-254-9848 | elliottcappell@gmail.com

Dr Remi Charron, P.Eng.
Recherche technique et en éducation, BC Housing
Doyen associé, New York Institute of Technology
778 231-7888 | rcharron@bchousing.org