Fenêtre sur le marché immobilier trimestrielle : Chute des ventes, bond des inscriptions en vigueur et recul des prix : les premiers impacts de la forte hausse des taux d’intérêt poussent vers un refroidissement rapide du marché


L’ÎLE-DES-SOEURS, Québec, 13 oct. 2022 (GLOBE NEWSWIRE) -- L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) vient de publier les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la province de Québec, établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.

Le ralentissement dans l’activité transactionnelle s’est accru au troisième trimestre 2022, avec un recul des ventes s’établissant à -18 %, par rapport à un troisième trimestre 2021 très actif, pour un total de 18 146 transactions. Ce nombre de ventes est inférieur à la moyenne de transactions prépandémiques pour un troisième trimestre depuis le creux d’activité de 2012 (19 400 ventes).

« Si le deuxième trimestre a été charnière dans l’évolution du marché québécois, avec l’atteinte d’un sommet historique des prix médians pour chacune des catégories de propriétés, le troisième trimestre est celui qui vient confirmer un changement rapide de direction, bien que de façon plus modérée que dans plusieurs autres provinces canadiennes. Les fortes hausses consécutives du taux d’intérêt directeur enregistrées de mars à septembre, d’une ampleur comparable à celles qui ont été observées au début des années 90, ont arrêté la dynamique frénétique du premier trimestre, encore palpable au deuxième trimestre », souligne Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.

« Puisque le principal objectif de la Banque du Canada est de combattre l’enracinement d’une inflation galopante dans l’économie canadienne, le marché immobilier résidentiel québécois subit des conséquences collatérales. Lors du troisième trimestre, on note une chute des ventes, l’accumulation rapide de propriétés mises en marché et un ajustement, à la baisse, significatif des prix », ajoute M. Brant. « Il en découle une forte atténuation des situations de surchauffe qui prévalaient, jusqu’ici, dans plusieurs régions du sud de la province, une augmentation du nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire de propriétés sur le marché et une chute simultanée de la proportion des ventes conclues à la suite d’un processus de surenchère. Toutefois, une dynamique de marché toujours soutenue pouvait être observée dans plusieurs régions, épargnées par une progression insoutenable des prix, offrant du même coup un niveau d’abordabilité toujours acceptable, vis-à-vis du pouvoir d’achat des ménages, malgré le contexte fortement haussier des taux d’intérêt hypothécaires et du coût de la vie ».

Ventes

  • Contrairement au deuxième trimestre 2022, l’activité transactionnelle a connu un recul plus prononcé pour la copropriété et les plex avec respectivement une chute de -25 % et -34 % par rapport au troisième trimestre 2021, tandis que les unifamiliales n’ont cette fois-ci enregistré qu’un recul de 13 %.
  • Au niveau des régions métropolitaines, l’activité transactionnelle a enregistré une différenciation relativement importante au troisième trimestre 2022. La RMR de Montréal a connu une chute des ventes de –23 %, suivie de la RMR de Gatineau à -19 %. Les RMR de Sherbrooke de Québec ont connu des reculs moins importants, à -14 % et –9 % respectivement. Les RMR de Trois-Rivières et de Saguenay ont connu une certaine stabilité (0 % et 1 % respectivement), entre autres parce que leur niveau d’activité avait connu une activité moins substantielle que les autres RMR au troisième trimestre 2021.
  • Contrairement aux premier et deuxième trimestres 2022, les ventes à l’extérieur des régions métropolitaines québécoises ont connu un recul moins important que la moyenne provinciale au troisième trimestre 2022. Un total de 3 503 transactions ont eu lieu dans ces secteurs pendant le trimestre, une baisse de 14 % comparée au troisième trimestre 2021. Les différentes catégories de propriété ont connu des reculs dont l’amplitude a été très inégale, les plex ayant connu une chute importante (-38 %) alors que les copropriétés (-1 %) ont enregistré une relative stabilité comparée au recul des unifamiliales (-13 %).
  • Dans un contexte de ralentissement généralisé, seules deux localités ont enregistré une augmentation des ventes résidentielles, les ventes à Mont-Laurier ont bondi de 21 % pendant la période, tandis qu’elles ont grimpé de 5 % à Sept-Îles. Les marchés de Thetford Mines et de Joliette (-3 %) ont maintenu, ou presque, leur niveau d’activité du troisième trimestre 2021, malgré le contexte provincial de moins en moins favorable.
  • Des localités se sont aussi démarquées par l’intensité du recul des ventes dans leur marché résidentiel. Mont-Tremblant a connu un recul de –40 % au troisième trimestre, suivi par Rivière-du-Loup (-31 %), Charlevoix (-31 %) et Cowansville (-30 %).

Inscriptions en vigueur

  • Les inscriptions en vigueur se sont établies à 29 166 au troisième trimestre 2022, un bond de 19 % par rapport au troisième trimestre 2021 et la première hausse, tous trimestres confondus depuis 2015. Les inscriptions d’unifamiliales demeurent les plus nombreuses (16 925), avec un bond de 26 %. Les copropriétés et les plex, ont aussi vu passer l’évolution de leurs inscriptions en territoire positif pour la première fois depuis 2015 avec une hausse respective de 12 % et de 6 % pour un total de 7 497 et 4 398 propriétés en vente sur le marché au troisième trimestre 2022.

Prix

  • Avec l’affaiblissement sensible des ventes issu de la baisse du pouvoir d’achat des ménages et de la sortie progressive des investisseurs de plusieurs marchés, l’accumulation des inscriptions en vigueur estompe la situation de surchauffe au même rythme que celle de la surenchère. Il en découle un ajustement immédiat des prix dans les marchés les plus exposés à la surévaluation que sont les RMR de Gatineau et de Montréal et certaines de leurs agglomérations adjacentes. Ainsi, bien que le prix médian des unifamiliales ait connu une augmentation de 10 % par rapport à l’année dernière, affichant les 400 000 $ au troisième trimestre, ce dernier s’établissait à près de 49 000 $ au-dessous du prix médian enregistré au deuxième trimestre 2022 (448 694 $) pour le deuxième trimestre 2022, soit le premier repli aussi significatif d’un trimestre à l’autre depuis que le système Centris des courtiers immobiliers compile les données (2000).
  • Les copropriétés ont aussi connu une baisse significative du prix médian sur une base consécutive, passant de 381 000 $ au deuxième trimestre 2022 à 359 000 $ au troisième trimestre, soit une baisse de 22 000 $. Toutefois, le prix médian demeure en croissance de 7 % par rapport à la même période l’an passé.
  • Les petits immeubles à revenus (deux à cinq logements) ont pour leur part enregistré un prix médian de 498 000 $, soit 11 % de plus que la même période l’an passé, mais de 43 000 $ de moins qu’au deuxième trimestre 2022. Il faut remonter à 2008 pour connaître une baisse aussi importante sur une base trimestrielle consécutive.
  • Ces reculs, de trimestre en trimestre, témoignent de l’atteinte d’un sommet des prix médians au deuxième trimestre 2022 à l’échelle provinciale. Tel qu’anticipé, les prix ont donc entamé une correction à la baisse initiée par la hausse vigoureuse des taux d’intérêt qui continue et l’épuisement du nombre d’acheteurs qui s’étaient préqualifiés auprès de leurs institutions financières à des taux extrêmement faibles à la fin de 2021.

Conditions du marché et délais de vente

  • Malgré le ralentissement en cours, le nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire de propriétés résidentielles sur le marché se situe encore à un niveau qui favorise clairement les vendeurs dans la province. La forte baisse de l’activité transactionnelle s’est traduite par une hausse des inscriptions en vigueur qui n’avait pas été enregistrée depuis 2015 et dont l’amplitude n’avait pas été observée depuis 2014 à la même période de l’année. De fait, le nombre de mois de vente disponible sur le marché repasse au-dessus de la barre du 3 dans le marché provincial.
  • Signe des tensions toujours présentes dans le marché de l’unifamiliale au Québec, le délai de vente moyen en jours a chuté à 38 au troisième trimestre 2022, 7 jours de moins que le creux atteint en 2021, qui s’est établi à 45 pour cette période.

Principales tendances en région

RMR de Montréal

  • Les ventes résidentielles se sont contractées plus rapidement qu’au niveau provincial pour la RMR de Montréal au troisième trimestre, avec un lourd recul de 23 % des transactions pour toutes les catégories confondues. Comme pour la majorité des secteurs, ce niveau d’activité transactionnelle s’est avéré le plus faible depuis 2015 pour cette période de l’année soit un niveau inférieur à la moyenne historique de 10 ans, prépandémique (2009 - 2019).
  • Les inscriptions en vigueur, qui connaissent encore un léger déclin au deuxième trimestre 2022, ont bondi en territoire positif au troisième trimestre pour la première fois depuis 2015 dans la RMR de Montréal, avec une hausse de 35 % par rapport au deuxième trimestre 2021. Le nombre de mois nécessaires à l’écoulement de l’inventaire des propriétés à vendre sur le marché est demeuré toutefois sous la barre des 3 mois pendant la période analysée, à 2,8, bien qu’en progression.
  • L’ampleur de la hausse du taux d’intérêt directeur et sa répercussion sur les hypothèques à taux variable a finalement précipité le troisième trimestre dans un mouvement baissier des prix, à la suite du sommet des prix atteint au deuxième trimestre. Toutefois si l’on se compare à la même période l’année dernière, le prix médian des différentes catégories de propriétés est toujours supérieur de 7 % pour l’unifamiliale, 6 % pour le plex et 5 % pour la copropriété.

RMR de Québec

  • La RMR de Québec a connu un niveau d’activité transactionnelle en ralentissement plus sensible au troisième trimestre 2022, se situant à un niveau comparable à ce qui prévalait juste avant la pandémie pour cette période de l’année. Les ventes résidentielles ont ainsi totalisé 1 649 transactions pendant la période, un recul de 9 % par rapport au niveau soutenu du troisième trimestre 2021.
  • L’impact de ce ralentissement plus sensible des ventes est un recul moins important des inscriptions en vigueur dans la région, qui ont enregistré un déclin de seulement 10 % par rapport au troisième trimestre 2021. Dans les faits, ce sont les unifamiliales qui enregistrent pour la première fois une hausse des inscriptions en vigueur pour cette période (7 %), suivies des plex (3 %) alors que, par opposition, les copropriétés enregistrent toujours une forte baisse des inscriptions en vigueur (-36 %), passant de 1 127 inscriptions à la même période l’an passé à 744 dans les données les plus récentes. Le nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire de copropriété n’est plus que de 3,4 mois contre 5,3 mois un an plus tôt.
  • Étant donné les conditions de marché toujours serrées, la pression sur les prix dans la RMR s’est maintenue au troisième trimestre. Le prix médian des unifamiliales a enregistré une hausse de 8 % par rapport à la même période l’an passé, s’établissant à 340 000 $, ce qui est toutefois 9 000 $ de moins qu’au deuxième trimestre 2022, indiquant une stabilisation du marché dans un contexte de marché marqué par la forte hausse des taux d’intérêt. Cependant, les copropriétés ont connu un gain de 9 % par rapport à l’an passé, atteignant 239 800 $, soit une hausse de plus de 4 800 $ sur une base trimestrielle consécutive. Les petites propriétés à revenus ont enregistré la hausse la plus importante, à 15 % de gain par rapport au troisième trimestre 2021 et voyant le prix médian de 387 000 $ s’établir à 7 000 $ de plus qu’au deuxième trimestre 2022.

RMR de Gatineau

  • La RMR de Gatineau a enregistré un déclin des ventes de 19 % au troisième trimestre 2022, avec un total de 1 123 transactions résidentielles, une activité qui est similaire à celle qui prévalait au troisième trimestre 2018, et qui demeure supérieure à la moyenne historique des dix dernières années (969 ventes).
  • Le plus impressionnant est le bond de 49 % du nombre d’inscriptions en vigueur qui s’accumulent sur le marché par rapport à l’année dernière. Outre le fait que c’est la première fois que les inscriptions en vigueur sont en hausse pour un troisième trimestre depuis 2015, un bond d’une telle ampleur n’avait jamais été enregistré depuis que le système Centris des courtiers immobiliers compile les données (2000). Ceci dit, les conditions de marché demeurent historiquement serrées, avec un niveau d’inventaire résidentiel qui augmente à seulement deux mois pour le trimestre. La hausse des inscriptions a été produite par un regain dans les unifamiliales, qui ont enregistré une croissance de 59 % des propriétés disponibles à la vente. Les copropriétés et dans une bien moindre mesure les plex ont aussi connu une hausse des inscriptions, à 52 % et 9 % respectivement.
  • Le maintien des conditions de marché serrées, malgré la forte hausse des inscriptions et l’ampleur de la hausse des taux d’intérêt, a mené à une hausse soutenue des prix médians dans la RMR pour la copropriété et le plex par rapport à l’année dernière à la même période. Toutefois, on note que le pic des prix a été atteint au deuxième trimestre 2022 puisque sur une base trimestrielle consécutive, la progression des prix médians connaît un tournant baissier au troisième trimestre 2022 pour l’unifamiliale et la copropriété. Ainsi, pour la première fois depuis 2018, le prix médian des unifamiliales a chuté à 435 000 $, une perte de 40 000 $ sur une base trimestrielle consécutive, mais une hausse de 8 % par rapport au troisième trimestre 2021. Les copropriétés et plex ont quant à eux vu leur prix médian augmenter de manière substantielle par rapport à la même période l’an passé, avec des taux de croissance de 16 % et 28 % respectivement, toutefois, sur une base trimestrielle consécutive, le prix des copropriétés affiche un fort recul de 17 000 $ alors que le prix des plex continue d’enregistrer une hausse de 2 250 $. La baisse des prix enregistrée depuis le deuxième trimestre 2022 pour l’unifamiliale et la copropriété est attribuable à la chute marquée du nombre de ventes conclues à la suite d’un processus de surenchère. Cela se traduit par une atténuation rapide de la situation de surchauffe excessive et la réduction immédiate de l’écart entre les prix de vente et celui des prix affichés.

RMR de Sherbrooke

  • La RMR de Sherbrooke a connu un ralentissement plus modéré par rapport au marché provincial au troisième trimestre, avec un déclin des ventes de 14 % par rapport au niveau exceptionnel d’activité à la même période en 2021. Le nombre total de transactions résidentielles, établi à 439, est demeuré légèrement au-dessus de la moyenne depuis 2013 pour un troisième trimestre (424). Le niveau transactionnel de la RMR a été particulièrement influencé par le marché des copropriétés et des plex, qui ont aussi connu une chute de 37 % par rapport au troisième trimestre 2021. Les unifamiliales ont toutefois enregistré une belle performance avec un relatif maintien des ventes (-1 %).
  • Les inscriptions en vigueur ont connu une forte hausse dans toutes les catégories résidentielles, avec une variation pour la RMR de 26 %, soit la première hausse pour un troisième trimestre depuis 2015 et la première hausse d’une telle ampleur pour cette période de l’année depuis 2004. Les unifamiliales ont vu le nombre de propriétés à vendre bondir de 34 %, tandis que les plex et copropriétés ont enregistré des hausses moins importantes (19 % et 9 % respectivement). Le nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire est en légère hausse, autour des 2,5 mois toutes catégories confondues.
  • Dans ce contexte de marché particulièrement tendu, les prix médians ont connu des augmentations comparables dans toutes les catégories résidentielles, avec un gain de 8 % dans les unifamiliales, de 27 % dans les plex et de 21 % dans les copropriétés. Toutefois, si l’on regarde l’évolution des prix sur une base trimestrielle consécutive, on remarque que le sommet des prix a été atteint au deuxième trimestre 2022 puisque le prix médian des unifamiliales s’est ainsi établi à 340 000 $ pour le deuxième trimestre, une baisse de 29 000 $ par rapport au deuxième trimestre 2022, celui des copropriétés s’est établi à 270 000 $, une baisse de 15 000 $ et le prix des plex a affiché 362 000 $, une baisse de 14 500 $. La hausse des taux d’intérêt et l’atténuation de la surchauffe et des cas de surenchère qui s’en suivent expliquent ce changement de cap.

RMR de Trois-Rivières

  • Le marché de la RMR de Trois-Rivières est un des rares qui a connu un niveau d’activité stable pour ce troisième trimestre de l’année. Avec ces 314 ventes, c’est un des troisièmes trimestres les plus actifs enregistrés pour cette RMR ; ce nombre de transactions n’a été dépassé qu’en 2020 dû à un effet de rattrapage, sous l’impulsion de la crise sanitaire. Parmi les catégories résidentielles, le nombre de transactions des unifamiliales, prépondérant, a augmenté de 12 %, alors que celui des plex et des copropriétés a baissé de 21 % et 14 % respectivement.
  • Les inscriptions en vigueur pour la RMR de Trois-Rivières ont cru de 10 % par rapport au même trimestre l’année passée, une première depuis 2015 pour cette période de l’année. Tout en restant moindres que pour la province, elles ont été pourtant plus élevées qu’au deuxième trimestre 2022, conformément à la tendance générale. L’augmentation par rapport à l’année dernière est portée par les unifamiliales et les copropriétés dont les inscriptions ont augmenté de 33 % et 25 % respectivement, et ce, malgré la chute de 22 % des inscriptions observée pour les plex. Toutefois, pour mettre en perspective ces données, il faut rappeler que ces augmentations se comparent à une année exceptionnellement basse en termes d’inscriptions en vigueur.
  • Contrairement à la tendance provinciale, les conditions de marché ont continué de se resserrer dans la RMR de Trois-Rivières, maintenant la pression sur les prix. Les prix médians ont une nouvelle fois été poussés à la hausse au troisième trimestre par rapport à celui de 2021, et cela se constate pour toutes les catégories résidentielles. Pour ce qui est des unifamiliales, le bond de 36 % du prix médian s’est aussi traduit par son maintien autour des 300 000 $ par rapport au deuxième trimestre 2022, contrairement à ce qui s’observe à l’échelle provinciale. Le bond des prix médians pour les deux autres catégories résidentielles a été très similaire, de 42 % pour les copropriétés (227 500 $) et de 43 % pour les plex (292 250 $) pour ce troisième trimestre. Ainsi, malgré ces augmentations annuelles spectaculaires, il n’y a que les petites propriétés à revenus qui ont fait mieux que le trimestre précédent avec une hausse remarquable de 25 750 $, sur un fond de rattrapage accéléré par la surchauffe persistante, dans ce marché affichant des prix encore attrayants.

RMR de Saguenay

  • La RMR de Saguenay est l’unique RMR dont le nombre de ventes pour ce troisième trimestre a surpassé celui de l’année précédente. Avec 289 transactions résidentielles au compteur, l’augmentation de 1 % reste minime, mais se différencie des importantes baisses enregistrées dans les autres RMR. C’est grâce à une importante activité transactionnelle dans la catégorie des plex (22 %) que le nombre de ventes est en croissance, car les deux autres catégories résidentielles suivent la tendance provinciale.
  • À l’instar de la RMR de Québec, les inscriptions en vigueur ont chuté pour ce troisième trimestre. Avec une baisse de 12 % pour toutes les catégories résidentielles, c’est la RMR de Saguenay qui a affiché le plus important déclin du nombre d’inscriptions comparé aux inscriptions du même trimestre l’année passée. Cette baisse des inscriptions est en baisse de 21 % pour les unifamiliales et en baisse de 5 % pour les petites propriétés à revenus.
  • Les prix médians sont restés en hausse par rapport à l’année précédente. Nous pouvons le constater dans toutes les catégories résidentielles, à commencer par les unifamiliales et les plex où cette hausse était de 28 %. Cependant, si nous nous concentrons sur la comparaison en trimestres consécutifs, nous pouvons voir une stabilisation du prix médian pour les trois catégories, ce qui semble indiquer que l’augmentation des taux d’intérêt commence à avoir un effet dissuasif sur la demande, bien que Saguenay se classe désormais comme la RMR la moins dispendieuse du Québec.

Région de l’Abitibi-Témiscamingue

  • Le nombre de transactions résidentielles dans l’agglomération de Rouyn-Noranda et celle de Val-d’Or a respectivement baissé de 17 % et de 12 % pour le troisième trimestre 2022 par rapport au même trimestre l’an dernier. Cependant, le prix médian des unifamiliales a tout de même grimpé de 11 % pour Val-d’Or et de 18 % pour Rouyn-Noranda permettant d’atteindre respectivement 316 500 $ et 338 250 $. Pour cette dernière, l’évolution du prix médian continue d’être positive en trimestres consécutifs alors que pour Val-d’Or, nous observons un fléchissement des prix médians de 4 % comparé au deuxième trimestre 2022.

Région du Centre-du-Québec

  • Le troisième trimestre de 2022 a dévoilé une baisse des ventes résidentielles similaires pour Victoriaville (-14 %) et Drummondville (-10 %). Le prix médian des unifamiliales continuait de croître dans les deux agglomérations d’année en année. L’augmentation était de 16 %, pour Victoriaville, affichant un prix médian de 265 000 $ alors que celle de Drummondville, un peu plus faible, de 12 %, a permis d’atteindre un prix médian de 308 750 $ pour le troisième trimestre de cette année. Malgré ces augmentations annuelles, nous remarquons une baisse par rapport au deuxième trimestre 2022, ce qui suit la tendance provinciale.

Région de la Haute-Yamaska

  • La réduction du nombre de transactions s’est poursuivie par rapport à l’année passée pour Granby, avec un déclin de 8 % pour ce troisième trimestre. Le nombre des ventes a chuté dans toutes les catégories résidentielles avec le plus petit déclin pour les unifamiliales de 3 % et le plus grand pour les plex de 22 %, en passant par les copropriétés (-17 %). Cependant, ce recul ne s’est pas manifesté par une baisse des prix médians ; ils ont au contraire augmenté, les copropriétés étant en tête avec une augmentation de 23 % alors que le prix médian des unifamiliales a vu une augmentation de 12 % comparé au troisième trimestre 2021.

Région de Lanaudière

  • Au troisième trimestre 2022, le nombre total de ventes résidentielles, dans l’agglomération de Joliette, a baissé de 3 % par rapport à ce même trimestre l’an passé. Cette baisse n’a pas empêché le prix médian des unifamiliales de croître de 17 % par rapport à l’an passé et de rester stable par rapport au trimestre précédent pour atteindre 375 850 $ au troisième trimestre 2022.

Région des Laurentides

  • Dans la région des Laurentides, au troisième trimestre 2022, les ventes résidentielles ont évolué de manière très différente selon les agglomérations en comparaison de cette même période l’année dernière. D’un côté, celles-ci ont chuté de 40 % pour Mont-Tremblant et baissé de 10 % pour Saint-Sauveur, alors que de l’autre, nous retrouvons une augmentation de 21 % des ventes pour Mont-Laurier. Cette dernière étant un plus petit marché, sa volatilité est plus importante et pourrait expliquer ses différences avec la tendance générale. Les prix médians des unifamiliales ont évolué à l’inverse pour ces trois agglomérations. Ils ont grimpé de 26 % pour l’agglomération de Mont-Tremblant et atteint 477 500 $, puis de 15 % pour l’agglomération de Saint-Sauveur pour atteindre 524 500 $. Ils ont baissé de 3 % pour Mont-Laurier affichant un prix médian de 267 000 $. De façon générale, les prix semblent avoir atteint leur sommet au deuxième trimestre 2022 et enregistrent des baisses au troisième trimestre sur une base trimestrielle consécutive.

Région de Saint-Hyacinthe

  • La région de Saint-Hyacinthe a enregistré une baisse des transactions résidentielles de 17 % pour ce troisième trimestre, celle-ci étant répartie similairement entre les catégories résidentielles. La plus faible baisse se constate pour les petites propriétés à revenus (-15 %) alors que la plus importante s’est produite pour les copropriétés, à 17 %. Comme nous avons pu l’observer pour la plupart des autres agglomérations, les prix médians des unifamiliales sont en hausse par rapport au troisième trimestre de l’année passée (24 %) affichant un prix médian de 406 310 $. Il est important de noter qu’au regard du deuxième trimestre 2022, les prix médians des unifamiliales ont chuté de 10 % au même titre que la tendance provinciale.

Information complémentaire :

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L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) est une association à but non lucratif qui regroupe plus de 14 000 courtiers immobiliers et agences immobilières. Elle est responsable de promouvoir et de défendre leurs intérêts, en tenant compte des enjeux auxquels est exposée la profession et des diverses réalités professionnelles et régionales de ses membres. L’APCIQ est également un acteur important dans plusieurs dossiers immobiliers, incluant la mise en place de mesures favorisant l’accès à la propriété. L’Association diffuse des statistiques sur le marché immobilier résidentiel au Québec, offre de la formation, des outils et des services liés au domaine de l’immobilier et facilite la collecte, la diffusion et l’échange d’information. L’APCIQ a son siège social à Québec, des bureaux administratifs à Montréal et un bureau régional à Saguenay. Elle possède deux filiales, soit la Société Centris inc. et le Collège de l’immobilier du Québec. Suivez ses activités sur apciq.ca ou par l’entremise des réseaux sociaux Facebook, LinkedIn, Twitter et Instagram.

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Renseignements :

Marie-Rose Desautels
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