Syndicats du Canada : action urgente demandée pour freiner la cupidité des entreprises

Bruske : Les riches PDG de l’alimentation doivent être tenus de rendre des comptes sur la montée en flèche des factures d’épicerie


OTTAWA, 09 mars 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- Hier, Galen Weston Jr., PDG de Loblaw, Michael Medline, PDG d’Empire, et Éric La Flèche, PDG de Metro, ont témoigné devant le Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire au sujet de la flambée des prix des aliments. Les syndicats du Canada incitent maintenant le gouvernement fédéral à réprimer la cupidité des entreprises et à rendre la vie plus abordable pour des millions de travailleurs et travailleuses et leurs familles qui ont la vie dure.

« Nous accueillons la décision tant attendue d’obliger Galen Weston Jr. et d’autres riches PDG à répondre des prix abusifs pratiqués par son entreprise. Pendant la pandémie et la subséquente crise du coût de la vie, nous avons vu les géants de la distribution alimentaire célébrer des profits monstres réalisés par la hausse des prix des produits essentiels », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Les factures d’épicerie exorbitantes, s’ajoutant aux pressions inflationnistes, aux taux d’intérêt élevés et à la stagnation des salaires, mènent les travailleurs et travailleuses et leurs familles au bord de l’abime. »

Au cours des deux premiers trimestres de 2022, les épiceries ont réalisé à peu près deux fois plus de profits qu’avant la pandémie. L’alimentation au détail est très concentrée au Canada, environ 80 % du chiffre d’affaires étant contrôlés par cinq grandes chaînes comprenant Loblaw, Empire et Metro.

Depuis le début de 2023, nous avons vu que le taux d’inflation a été plus bas qu’il ne l’avait été depuis le début de 2022, mais les prix des aliments continuent à flamber.  

« Pas plus tard que le mois dernier, Loblaw a prévu que ses profits croîtraient plus rapidement que ses ventes cette année. Cela signifie que les travailleurs et travailleuses vont prendre un autre coup, payant encore plus pour des denrées essentielles comme les œufs et le pain », ajoute madame Bruske. « La hausse des prix de la nourriture ne paraît nullement vouloir ralentir alors que ces géants de l’alimentation continuent d’afficher des profits énormes. Cela porte à se demander pourquoi le gouvernement continue à permettre aux riches cadres en question d’imposer des prix excessifs pour des biens essentiels tels que les aliments ».

Les budgets des travailleurs et travailleuses sont de plus en plus contraints par chaque facture d’épicerie, ce qui les oblige à prendre de difficiles décisions. Madame Bruske fait remarquer que, selon une récente étude de Statistique Canada, les Canadiens et Canadiennes à faible revenu sont obligés, en raison de la hausse des prix, d’emprunter de l’argent à des parents ou amis ou de s’endetter encore davantage.

Une étude de l’Université de la Saskatchewan réalisée en octobre a révélé qu’un Canadien ou une Canadienne sur cinq sautait des repas à cause des prix élevés de la nourriture. 

« On ne peut pas permettre aux riches PDG de continuer à amasser une fortune excessive aux dépens des Canadiens et Canadiennes ordinaires. Les syndicats du Canada incitent le gouvernement fédéral à freiner la cupidité des entreprises en modérant leur concentration, en les obligeant à payer leur juste part et en redistribuant les recettes de manière à aider les ménages à faible revenu », conclut madame Bruske. « Nos dirigeants politiques doivent prendre rapidement des mesures fortes pour rendre la vie plus abordable en finançant des services publics vitaux tels que l’assurance-médicaments, les soins de longue durée, les soins de santé mentale, les services de garde d’enfants et les transports en commun. »

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