Les syndicats incitent les municipalités à se joindre au mouvement des villes refuges


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 2 juin 2017) - Le Congrès du travail du Canada (CTC) incite les municipalités canadiennes à se désigner « villes refuges » pour appuyer et protéger les migrantes et les migrants sans statut qui ont été obligés de fuir leur foyer en raison de conflits, de la violence et de la persécution.

« Nous espérons qu'un plus grand nombre de municipalités prendront cette mesure pour aider les personnes qui n'ont que très peu d'options et qui ne cherchent qu'à mettre leurs familles et elles-mêmes en sécurité », a déclaré Hassan Yussuff, président du CTC.

Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), il n'y a jamais eu autant de déplacements qu'actuellement. Cet organisme indique qu'à la fin de 2015, au moins 65,3 millions de personnes avaient été obligées de quitter leur foyer alors qu'il s'agissait de 59,5 millions un an plus tôt. En 2015, année la plus récente au sujet de laquelle nous disposons de statistiques, 24 personnes par minute, tous les jours, ont été forcées de quitter leur foyer. Près de la moitié des personnes en question sont des enfants.

« Puisque le Canada a les moyens d'aider les gens à échapper aux terribles conditions qu'ils fuient, nous devrions faire tout notre possible pour leur offrir un milieu sûr où vivre. Les municipalités canadiennes ont un rôle important à jouer », a dit M. Yussuff.

Les municipalités ont un rôle très particulier à jouer parce que bon nombre des services qu'elles fournissent ont un effet crucial sur la vie et le bien-être des personnes qui les habitent. La municipalité qui se dote de la désignation de ville refuge donne accès aux services municipaux sans crainte de détection, de détention ou d'expulsion aux habitantes et habitants n'ayant pas le plein statut d'immigrant et/ou ne disposant pas de tous les documents fédéraux établissant leur plein statut d'immigrant. Les services en question comprennent ceux des bibliothèques, des programmes récréatifs, des garderies, des refuges d'urgence, de la santé publique, des banques d'alimentation, des transports en commun et de la police.

M. Yussuff a souligné que la désignation de ville refuge n'est efficace et utile que si elle est accompagnée d'une forte mise en œuvre de la politique municipale, de la prestation d'une formation aux dirigeants et au personnel municipaux et d'une campagne de sensibilisation du public.

« La sensibilisation du public est un important élément de la désignation de ville refuge parce que les migrantes et les migrants font souvent l'objet d'attitudes racistes et même de violence en raison des préjugés, de l'islamophobie et du ressentiment à l'égard des immigrantes et immigrants », a précisé M. Yussuff.

« Cependant, la désignation de villes refuges permettra au Canada de se ranger du bon côté de l'histoire et aux municipalités canadiennes de lutter activement contre le racisme et la xénophobie », a-t-il ajouté.

Renseignements:

Kerry Pither
Directrice nationale, Service des communications
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