Agir pour nos eiders

Les populations d’eiders récemment décimées nous rappellent que les travaux de recherche et de conservation de Canards Illimités Canada sont absolument nécessaires


AMHERST, Nouvelle-Écosse, 30 mars 2022 (GLOBE NEWSWIRE) -- Dans les dernières semaines, les Canadiens de l’Atlantique ont appris de bien mauvaises nouvelles à propos des oiseaux sauvages : une éclosion de l'influenza aviaire hautement pathogène (qui a entre autres frappé les grands goélands marins à Riverview au Nouveau‑Brunswick), les oiseaux marins contaminés par le pétrole déversé par un pétrolier au large de Terre-Neuve, et plus de 130 eiders à duvet retrouvés morts sur une plage dans l’île Grand Manan au Nouveau‑Brunswick.

La disparition d’eiders est un coup dur pour une espèce déjà en déclin et fait l'objet d'une enquête, bien que les tests aient écarté la possibilité de l'influenza aviaire hautement pathogène. Des relevés à vol d’oiseau menés par le gouvernement du Nouveau‑Brunswick nous apprennent que le nombre d’eiders à duvet qui se reproduisent dans la baie de Fundy baisse d’environ 3 % par an — sans que personne ne sache pourquoi. Il faut ajouter à cette réalité le fait que le golfe du Maine, qui est l’un des principaux habitats des eiders, se réchauffe beaucoup plus vite que 96 % des océans dans le monde.

Malgré ces très mauvaises nouvelles environnementales, les experts de la conservation de Canards Illimités Canada (CIC) font observer que ces tragédies peuvent nous expliquer pourquoi les efforts de conservation soutenus sont si importants pour ces oiseaux.

« Les investissements de Canards Illimités Canada dans l’habitat permettent d’assurer la stabilité et la croissance de la population de nombreuses espèces de sauvagine, et nous devons continuer de les aider pour soutenir ces tendances, a déclaré Adam Campbell, directeur des Opérations provinciales de CIC dans l’Atlantique. Malgré les anecdotes de succès associées à de nombreux canards, certaines espèces comme l’eider ne se tirent pas aussi bien d’affaire. Nous devons mieux connaître les difficultés qui expliquent leur déclin et pour mettre en œuvre les mesures grâce auxquelles nous pourrons les aider. Nous avons la volonté de travailler avec nos partenaires pour élaborer et mettre en œuvre des solutions de conservation inspirées de la rigueur scientifique. »

Nous agissons pour les eiders

Depuis presque une dizaine d’années, CIC travaille en partenariat avec l’Université Acadia, le Service canadien de la faune, le ministère des Terres et des Forêts et, à une époque plus récente, plusieurs autres organismes canadiens et américains, à des projets de recherche qui permettent de suivre et d’étudier les eiders qui se reproduisent et leurs habitudes migratoires sur la côte Est. Cette information permettra de connaître plus facilement les menaces que font peser les activités humaines ou les prédateurs sur les eiders pour que nous puissions adapter nos efforts de conservation afin de dissiper ces menaces.

Ce que vous pouvez faire pour aider les eiders (et les autres représentants de la sauvagine migratoire)
La liste des menaces humaines et environnementales qui pèsent aujourd’hui sur les eiders ne cesse de s’allonger, qu’il s’agisse de la régression de l’habitat ou du changement climatique. C’est la raison pour laquelle nos efforts collectifs pour aider les populations d’eiders aujourd’hui et demain n’ont jamais été aussi importants. Voici ce que vous pouvez faire pour nous aider :

  1. Aidez les oiseaux à respecter la distanciation – S’il y a une certitude pour les biologistes, c’est que les oiseaux sauvages ont tendance à tomber malades plus souvent quand ils se regroupent en grand nombre. La pandémie nous a appris que le virus peut se répandre rapidement quand des groupes importants se réunissent; il en va de même pour les oiseaux. Grâce à nos travaux dans la conservation des milieux humides, ces oiseaux ont plus de place pour respecter la distanciation sociale pendant qu’ils se nourrissent de crustacés sous la surface de l’eau.

    En général, nourrir la sauvagine augmente les chances de rencontres négatives entre les humains et la faune et peut la rendre tributaire des humains pour son alimentation; nourrir la sauvagine peut aussi la rendre malade. Le fait de nourrir les oiseaux aquatiques favorise les rassemblements autour des sources de nourriture et peut augmenter le risque de transmission de maladies. Cela les rend également plus sensibles à des maladies comme l'influenza aviaire hautement pathogène, ou choléra aviaire, qui a touché les eiders communs au milieu des années 2000.

  2. Renseignez-vous sur les eiders (en anglais seulement)  Saviez-vous que l’eider commun, qui est le plus gros canard en Amérique du Nord, se nourrit essentiellement de mollusques comme les moules et les palourdes, et qu’il peut plonger jusqu’à 20 mètres de profondeur pour les dénicher? Saviez-vous aussi que l’eider femelle ne mange pas pendant la période d’incubation de 26 jours et qu’elle peut par conséquent perdre 45 % de sa masse corporelle? Ou que le plumage nuptial des mâles ne pousse pas tant qu’ils n’ont pas trois ans? Nous vous invitons à lire, sur le site Web de CIC, l’information sur ces prodigieux canards de mer, sur leurs habitats, sur leur parcours migratoire et sur les lieux où vous pourriez avoir la chance de les observer.

  3. Encouragez les jeunes à agir eux aussi – Profiter du plein pour explorer la nature est l’un des meilleurs moyens d’encourager les jeunes à communier avec la faune et à comprendre l’importance de la conservation. CIC offre en ligne des activités et des ressources qui permettent de les inspirer et de leur donner les moyens d’agir.

  4. Financez la recherche et la conservation – Votre don permettra de financer la recherche nécessaire pour mieux connaître les mesures à prendre afin d’aider les eiders dont la population est en chute libre.

  5. Abonnez-vous à notre infolettre mensuelle – Renseignez-vous sur les efforts et les projets de conservation dans les provinces de l’Atlantique et d’un océan à l’autre.

  6. Faites du bénévolat – Ne sous-estimez pas la puissance de l'action individuelle pour aider une espèce emblématique comme l’eider. Intéressez-vous aux occasions de faire du bénévolat auprès d’un organisme local de conservation de l’habitat comme CIC. Dans les provinces de l’Atlantique, nous recherchons toujours des bénévoles, soit aussi bien des gardiens des terres que des planificateurs d’événements ou des surveillants de nichoirs. Contactez-nous!

Canards Illimités Canada est le chef de file de la conservation des milieux humides. À titre d’organisme de bienfaisance enregistré, CIC collabore, avec le gouvernement, l’industrie, des organismes à but non lucratif, les peuples autochtones et des propriétaires fonciers, à la conservation des milieux humides essentiels à la sauvagine, à la faune et à l’environnement. Pour en savoir plus à propos des solutions et des services environnementaux innovants de CIC, consultez www.canards.ca.

Contact média

Chelsea Murray
Spécialiste des communications
media@ducks.ca

Une photo accompagnant ce communiqué de presse est disponible à l'adresse suivante : https://www.globenewswire.com/NewsRoom/AttachmentNg/07f87376-9905-4c26-becd-7913820bab6c/fr 


Deux couples d'eiders à duvet