Industrie aérienne : les frais fédéraux font exploser le prix des billets d’avion


MONTRÉAL, 07 déc. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- Le coût élevé du transport aérien domestique est largement attribuable aux divers frais facturés par le gouvernement fédéral aux compagnies aériennes et aux aéroports, rappelle une étude de l’Institut Économique de Montréal parue ce matin.

« Ottawa préfère voir nos aéroports comme une vache à lait, plutôt que l’infrastructure de transport essentielle qu’ils représentent », explique Gabriel Giguère, analyste en politiques publiques et auteur de l’étude. « L’effet de ces taxes se répercute directement sur le coût élevé des voyages à l’intérieur du pays. »

Parmi les différents frais se répercutant sur les prix des billets, l’étude en cible trois principaux : les loyers aéroportuaires, les droits de sécurité, et la taxe sur le carburant.

Chaque année, les organismes à but non lucratif responsables de gérer les grands aéroports canadiens versent un loyer au gouvernement fédéral. Pour l’année 2022-2023, les frais ont dépassé leur sommet prépandémique, atteignant 419 millions de dollars. Au cours des 10 dernières années, le loyer a augmenté de 42,5 pour cent.

Selon l’auteur de l’étude, ces loyers sont transférés aux consommateurs sous forme de « frais d’amélioration aéroportuaires ».

À partir du 1er mai 2024, les frais facturés pour la sécurité des passagers passeront à 9,94 $ pour un vol intérieur, et à 34,42 $ pour un vol international. En comparaison, les mêmes frais aux États-Unis ne dépassent pas 15,30 $ canadien.

La taxe sur le carburant, fixée à quatre sous par litre au Canada, représente un autre coût faisant augmenter le prix des billets.

En comparaison, la taxe équivalente aux États-Unis n’équivaut qu’à 1,55 sou par litre, en monnaie canadienne.

« Lorsqu’on ajoute tous ces frais facturés par le gouvernement fédéral, on réalise bien vite qu’une part substantielle du prix des billets d’avion est en fait des taxes », explique M. Giguère. « Qu’un billet soit acheté pour des vacances ou pour se rendre dans nos régions éloignées, ces taxes ont un effet néfaste sur le budget des familles. »

Vous pouvez consulter l’étude de l’IEDM ici : https://www.iedm.org/wp-content/uploads/2023/12/note162023_fr.pdf

L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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