Source: Association de l'exploration minière du Québec

Association de l'exploration minière du Québec : Le ministre Simard fait fausse route et ne protège pas le bien collectif des Québécois

ROUYN-NORANDA, QUÉBEC--(Marketwire - 9 fév. 2011) - L'Association de l'exploration minière du Québec (AEMQ) considère que le ministre Simard fait fausse route dans son approche concernant le dossier des territoires urbanisés. L'AEMQ réitère que le gouvernement du Québec doit demeurer le seul et unique gestionnaire des ressources minérales de la province. 

Nous reconnaissons que l'exploration et l'exploitation minière doivent se faire dans le respect des gens habitants ces territoires et viser l'acceptabilité sociale des différents projets. L'AEMQ est consciente que les règles encadrant les travaux d'exploration se doivent d'être adaptées lorsque ceux-ci ont lieu en territoires urbanisés, tout comme l'ensemble des travaux pouvant y avoir lieu, de quelque nature qu'ils soient. Il existe une différence majeure entre d'une part, renoncer au développement minéral et d'autre part, mieux l'encadrer en fonction des milieux. Des règles renforcées au niveau des zones urbanisées permettront de poursuivre l'évaluation de la ressource minérale sous-jacente, au profit de tous les québécois.

L'exploration minière est une activité temporaire, ponctuelle, à faible impact et tout à fait réversible. Tout le processus de mise en valeur de la ressource minérale, de sa prospection à sa mise en production, peut s'étendre sur une période dépassant les 15 ans. Il est donc primordial qu'un climat de stabilité et des règles claires soient en vigueur et que les barrières à l'accès au territoire cessent de s'accumuler.

En transférant son rôle de gestion aux municipalités, le ministre créera une multitude de nouveaux gestionnaires de la ressource minérale partout au Québec. Cette situation deviendra vite intenable pour le monde minéral québécois et elle risque d'affecter notre compétitivité. Avec son approche, le ministre crée un dangereux précédent qui n'existe nulle part ailleurs au monde en termes de gestion des ressources minérales. 

Il est ironique de penser que l'on veuille, aujourd'hui, soustraire à l'exploration minérale, des territoires urbanisés qui existent grâce au développement minéral d'hier. Une mesure telle que celle proposée par le ministre, mise en place 10 ou 20 ans plus tôt, aurait condamné des projets majeurs comme ceux de Goldex en Abitibi, Niobec à St-Honoré et Saguenay, Osisko à Malartic, Matagami et bien d'autres. Une telle politique n'aurait pas permis l'émergence des villes minières du Québec dont l'existence, l'expansion et le rayonnement économique et social actuels sont en grande partie liés aux mines exploitées en territoire urbanisé. Le Québec et les québécois peuvent-il se passer de ces richesses minérales Monsieur le ministre?

L'AEMQ est d'avis que la gestion du développement des ressources minérales du Québec doit continuer d'être assurée par le gouvernement du Québec. Les mesures proposées par le ministre risquent de fragmenter l'exploration du sous-sol en fonction des droits de surface. Il s'agit d'un grave précédent. La richesse minérale est un bien commun à tous les québécois. 

L'AEMQ a pour mission de favoriser l'élaboration, l'application et la diffusion de pratiques d'avant-garde en exploration et ainsi contribuer au développement économique et social de façon durable et responsable. Elle compte plus de 155 membres corporatifs et 1 440 membres individuels provenant de tous les segments de l'industrie de l'exploration minière québécoise et canadienne.

Renseignements: Association de l'exploration minière du Québec
Valérie Fillion
Directrice générale
819-762-1599
ou
Association de l'exploration minière du Québec
Ghislain Poirier
Président
418-780-3938