R-PAQ demande au maire Tremblay de prendre des mesures concrètes pour éliminer les fourrières à but lucratif à Montréal


MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 17 mai 2011) - Le Regroupement pour la Protection des Animaux du Québec (R-PAQ) s'est dit encouragé par l'annonce récente de Richard Deschamps selon laquelle la Ville de Montréal se pencherait sur les traitements infligés aux animaux à Montréal, mais déçu que la Ville ne cherche pas à régler les problèmes qui minent le système de contrôle animalier en place. R-PAQ a insisté sur l'importance pour le maire Tremblay de faire preuve de leadership et de prendre des mesures concrètes pour éliminer immédiatement les fourrières à but lucratif établies sur le territoire de la Ville.

" Un service de contrôle animalier administré par la Ville serait un atout pour tous les citoyens de Montréal, y compris les animaux, leurs propriétaires et les contribuables ", a fait valoir Johanne Tassé, membre de R-PAQ et fondatrice de l'association des Centres d'adoption des animaux de compagnie du Québec (caacQ). " Nous sommes à un carrefour important dans l'histoire de Montréal. Le moment est venu d'admettre que nous accusons un retard considérable par rapport à la majorité des grandes villes d'Amérique du Nord et d'aligner notre ville sur Toronto, Calgary et d'autres grandes villes qui ont agi de manière responsable en offrant des programmes de services animaliers administrés par la ville. "

" C'est une question qui transcende les clivages politiques, et les citoyens de Montréal ont dit très clairement qu'ils ne fermeraient pas les yeux sur ces mauvais traitements infligés aux animaux directement dans leur arrière-cour et qu'ils ne les approuveraient avec l'argent de leurs taxes ", a rappelé Lauren Scott, membre de R-PAQ et responsable de campagne pour Humane Society International/Canada. " Le système montréalais de refuges et de fourrières à but lucratif comporte des lacunes fondamentales, et le seul remède possible tient à la refonte de l'ensemble du système. Bien que l'annonce de M. Deschamps vienne cerner une partie du problème, elle n'accorde pas suffisamment d'attention à la situation dans son ensemble. "

" Il est primordial que la Ville de Montréal se dote des budgets appropriés pour la mise en œuvre d'un plan crédible en matière de services animaliers. Les programmes de services prônés par R-PAQ sont déjà en place dans plusieurs villes d'Amérique du Nord ", a souligné Alanna Devine, membre de R-PAQ et directrice en matière de défense des animaux pour la SPCA de Montréal. " Les services animaliers doivent faire partie intégrante du budget des administrations municipales, au même titre que l'eau, la police ou les pompiers. Il s'agit simplement de revoir les priorités du budget municipal et de mieux dépenser les taxes, pas de les augmenter. "

Il est important de se rappeler que 100 animaux par jour en moyenne sont recueillis par des refuges et fourrières à but lucratif comme le Berger Blanc à Montréal. Il semblerait également que le Berger Blanc n'ait pas respecté ni appliqué de nombreux changements requis par les arrondissements dans la foulée de l'émission Enquête diffusée le 21 avril dernier à l'antenne de Radio-Canada.

Puisque le Berger Blanc continue de desservir neuf arrondissements de l'île de Montréal, il doit au minimum respecter les critères suivants :

  • fournir des soins vétérinaires conformes aux normes de l'OMVQ;

  • fournir des données transparentes sur le nombre, la provenance et le destin des animaux qui aboutissent dans ses installations;

  • imposer la stérilisation obligatoire de tous les animaux adoptés;

  • utiliser un lecteur de puce électronique universel sur chaque animal dès son arrivée;

  • effectuer une mise à jour régulière de son site Web afin que les propriétaires d'animaux perdus puissent vérifier si leur animal se trouve dans ses installations.

" Il est essentiel d'établir un calendrier spécifique pour l'étude et la mise en œuvre à court et à long terme ", a dit Me Isabelle Poitras, membre de R-PAQ et initiatrice du reportage d'Enquête.

Réduire la surpopulation, stériliser les animaux de compagnie et aider les citoyens à devenir des propriétaires d'animaux responsables sont les principaux objectifs au cœur de la crise qui sévit actuellement. R-PAQ se réjouit de la volonté de la Ville à relever ces défis, mais rappelle au grand public que le plan de la Ville ne porte ni sur la question budgétaire, ni sur le modèle de programmes de services à but lucratif. R-PAQ est impatient de collaborer étroitement avec la Ville de Montréal en lui offrant son temps et son expertise dans le but d'atteindre ces objectifs communs.

R-PAQ invite les citoyennes et les citoyens du Québec préoccupés par la situation à signer la pétition sur le site Web de l'Assemblée nationale. La pétition réclame la mise en place de normes minimales de fonctionnement uniformes pour les refuges et fourrières à l'échelle de la province.

Renseignements:

Alanna Devine
Directrice, défense des animaux,
SPCA de Montréal
514-735-2711 poste 2245
adevine@spcamontreal.com

Dean Pogas
514-261-6007
dpogas@hsi.org
rpaqmontreal@gmail.com