Les provinces doivent tenir tête à Ottawa sur le RPC

Les conservateurs tentent de saboter les négociations, selon le CTC


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwire - 17 déc. 2012) - Le président du Congrès du travail du Canada dit que les ministres des Finances des provinces et des territoires qui se réuniront près d'Ottawa ne peuvent pas laisser le gouvernement fédéral saboter les discussions visant à améliorer le Régime de pensions du Canada.

« Nous vivons une crise des pensions au Canada qui ne fait que s'aggraver parce que les gens n'arrivent pas à épargner suffisamment pour la retraite, déclare M. Georgetti. Les ministres des Finances parlent de cette situation depuis des années et la plupart des provinces conviennent que la meilleure voie à suivre est d'améliorer le Régime de pensions du Canada, mais chaque fois qu'elles sont sur le point de parvenir à un accord le gouvernement conservateur tente de le saboter. Les ministres provinciaux et territoriaux ne peuvent pas laisser faire le gouvernement conservateur. Ils doivent se tenir debout pour les Canadiens et Canadiennes. »

M. Georgetti réagissait aux derniers événements avant la réunion des ministres des Finances qui aura lieu près d'Ottawa. L'été dernier, les premiers ministres provinciaux et les dirigeants territoriaux du Canada ont demandé aux ministres des Finances de présenter des options pour des « améliorations modestes » au RPC. La documentation a été préparée et les comptes-rendus des médias indiquent que les fonctionnaires ont fourni une série d'options abordables visant à améliorer le RPC.

« Le ministre fédéral des Finances Jim Flaherty affirme maintenant que l'économie est trop fragile pour même envisager une augmentation modeste des contributions au RPC qui nous permettrait d'améliorer les prestations des futurs retraités, indique M. Georgetti. Il affirme aussi que les provinces doivent toutes s'entendre avant qu'il puisse agir concernant le RPC. Ces deux affirmations sont fausses. »

Selon M. Georgetti, la convention établit que les deux tiers des provinces représentant les deux tiers de la population du Canada doivent approuver les modifications au RPC. « Concernant le moment pour améliorer le RPC, si pas maintenant, quand exactement M. Flaherty? »

M. Georgetti ajoute que 60 pour cent des travailleurs et travailleuses ne bénéficient d'aucun régime de retraite de l'employeur, tandis qu'un tiers des Canadiennes et Canadiens âgés entre 24 et 64 ans n'ont aucune épargne-retraite. « Il y a un sentiment d'urgence croissant au sujet des pensions. Si le gouvernement ne permet pas aux travailleurs et travailleuses de bénéficier de pensions décentes grâce au RPC, et à leurs employeurs de les offrir, les futurs contribuables devront verser des milliards de dollars de plus qu'ils ne le font maintenant en programmes sociaux pour les retraités qui vivront dans la pauvreté. »

M. Georgetti rappelle que le gouvernement a accordé des réductions d'impôts de milliards de dollars aux entreprises. « Ces entreprises peuvent se permettre de verser les quelques cents de plus de l'heure nécessaires pour améliorer le RPC et assurer que leurs travailleurs et travailleuses peuvent vivre avec dignité lors de la retraite. Les personnes âgées avec des revenus plus élevés dépenseront cet argent dans l'économie et cela sera bénéfique pour tous. »

Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical, représente 3,3 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et 130 conseils du travail régionaux. Site Web: www.congresdutravail.ca. Suivez-nous sur Twitter : @CanadianLabour.

Renseignements:

Dennis Gruending
Communications, CTC
613-526-7431
Tél. cell.-texto : 613-878-6040
dgruending@clc-ctc.ca