Les pharmaciens exhortent Santé Canada d'établir des normes plus rigoureuses en matière de rappels de produits


TORONTO, ONTARIO--(Marketwired - 11 sept. 2013) - L'annonce récente concernant le nouveau rappel d'un contraceptif oral a suscité une attention accrue des patients, des prestataires de soins de santé, des organismes gouvernementaux et des médias. À la suite de quoi, de nombreuses questions ont été soulevées concernant l'intégrité de certains médicaments au Canada. Conscients que leurs patients comptent sur eux pour garantir la qualité des produits qu'ils reçoivent, ce problème inquiète au plus haut point les pharmaciens de l'Ontario.

L'appel interprofessionnel adressé au ministère Santé Canada pour qu'il intervienne et exige une surveillance approfondie des fabricants de médicaments de marque et génériques portant sur tous les aspects de la production - y compris le conditionnement du produit fini à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du Canada - est aussi approprié qu'indispensable. Carlo Berardi, président de l'Ordre des pharmaciens de l'Ontario, affirme que les récentes erreurs de reconditionnement, bien qu'inacceptables, ne sont pas un problème de conflit médicaments de marque/génériques. « La plupart des fabricants pharmaceutiques au Canada font appel aux services de sociétés non canadiennes au cours de la préparation du produit pour sa vente au Canada. C'est à Santé Canada qu'il revient d'établir des normes rigoureuses pour les fabricants qui choisissent de vendre leurs produits ici - une norme qui concerne chaque étape du processus, depuis la formulation du produit jusqu'à son conditionnement final. »

L'Ordre des pharmaciens de l'Ontario est en accord avec la plupart des éléments du plan en quatre points proposé par la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) et le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC). « Comme tous les prestataires de soins de santé, les pharmaciens souscrivent à l'idée de notification immédiate des rappels de produits. Dans de nombreux cas, les prestataires sont informés des rappels de produit par les médias ou leurs patients, et laissés sans autre choix que celui de comprendre la nature du problème avec des informations minimes, voire inexistantes, ajoute M. Berardi.

Bien que les annonces récentes concernent encore un nouveau fabricant de produits génériques, les rappels ne se limitent pas uniquement aux producteurs de génériques. Les fabricants de médicaments de marque sont tout aussi susceptibles d'être concernés par de tels problèmes de conditionnement, et ils devraient être soumis aux mêmes normes rigoureuses demandées à Santé Canada », ajoute M. Berardi.

Les pharmaciens participent en partie avec la SOGC et le CFPC à la mise en place d'étapes permettant de limiter la confusion des patients et des prestataires causée par les produits « qui se ressemblent ». Cependant, l'Ordre maintient que ce problème dépasse largement la question des rappels de médicaments et n'y est pas associé du tout. Cela concerne bien davantage le fait que n'importe quel médicament de n'importe quel fabricant - de marque ou générique - ressemble à n'importe quel autre médicament. « Dans un monde où les patients sont souvent confrontés à des noms chimiques de produits compliqués pour traiter des états de santé complexes, la confusion entre des noms commerciaux de leurs médications qui se ressemblent est la dernière chose dont ils ont besoin », déclare Dennis Darby, PDG de l'Ordre des pharmaciens de l'Ontario. L'Ordre demande une plus grande attention de la part de tous les fabricants, sous la supervision de Santé Canada, lors de l'attribution de nom à leurs produits.

Pour autant, l'Ordre désapprouve l'appel à la divulgation obligatoire par les pharmaciens aux prescripteurs des cas de médicaments de remplacement génériques. Les prescripteurs sont ou devraient être informés de l'existence d'une version générique d'un produit médicamenteux particulier. Les prescripteurs ont toujours le droit d'ordonner la délivrance d'une marque de produit particulière n'ayant aucun remplaçant générique. Ces types de demandes sont destinés à respecter la préférence des prescripteurs basée sur des raisons cliniques propres à ce produit particulier, mais ne sont pas destinés à imposer ses préférences personnelles de principe contre les médicaments génériques.

Malgré les annonces récentes, les produits pharmaceutiques génériques sont souvent de très grande qualité et ils jouent un rôle clé pour soutenir les coûts de notre système de santé. Les pharmaciens sont tenus d'informer leurs patients de l'interchangeabilité des médicaments génériques et sont prêts à délivrer la marque de choix du patient si indiqué, en reconnaissant qu'un tel choix puisse impliquer un coût accru. En outre, pour les bénéficiaires du Programme public de médicaments de l'Ontario, la loi exige des pharmaciens qu'ils délivrent des médicaments génériques lorsqu'ils sont disponibles.

En ce qui concerne les rappels récents des produits de contraception orale, l'Ordre se félicite d'entendre que de nombreux pharmaciens choisissent d'aller un peu plus loin avec leurs patientes en ouvrant les paquets de contrôle des naissances devant elles lorsqu'elles viennent chercher leurs ordonnances. Cette démarche consiste à garantir aux patientes qu'elles sortent de la pharmacie en ayant une totale confiance dans la qualité des produits qui leur ont été délivrés. « Bien que cela représente un effort de plus pour le pharmacien dans une officine souvent très animée, c'est une démarche à suivre importante parce qu'elle donnent aux femmes l'assurance qu'elles obtiennent bien ce qu'elles sont supposées recevoir, affirme Darby. Considérant la confiance que l'on porte en nos pharmaciens en tant qu'experts de la médication, cette étape supplémentaire devrait aider à rassurer les patientes. »

À PROPOS DE L'OPO

L'Ordre des pharmaciens de l'Ontario représente les points de vue et les intérêts de plus de 14 500 pharmaciens en exercice et en formation dans toute la province canadienne. Nous nous employons à inspirer l'excellence dans la profession et les pratique de la pharmacie, ainsi que de promouvoir le bien-être des patients.

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