Le CTC et l'Université Western lancent une toute première enquête en milieu de travail


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 5 déc. 2013) - Le Congrès du travail du Canada, en partenariat avec des chercheurs de l'Université Western, lance une enquête nationale sur les répercussions de la violence conjugale sur les travailleurs et le milieu de travail. L'enquête est la première du genre au Canada.

« L'enquête fournira des données de recherche canadiennes qui aideront les employeurs et les syndicats, les défenseurs des droits et les gouvernements à élaborer des politiques publiques adaptées ainsi qu'à négocier des mesures de soutien en milieu de travail », a déclaré Barbara Byers, vice-présidente exécutive du CTC. « Les syndicats ont exercé de fortes pressions sur les gouvernements pour faire adopter des lois sur la violence au travail qui protègent les travailleuses et travailleurs victimes de violence à la maison, mais cela ne suffit pas. »

Selon Barbara Byers, les employeurs - y compris certains milieux de travail syndiqués - doivent offrir aux travailleurs des congés payés ou non rémunérés plus étendus pour leur permettre de surmonter les effets de la violence conjugale. Cela doit inclure le temps nécessaire au règlement des questions juridiques, ainsi qu'à l'accès aux services de santé physique, psychologique ou mentale.

« La violence conjugale ne s'arrête pas lorsqu'une femme franchit la porte de chez elle pour aller travailler. Les conséquences en termes de coûts pour l'employeur et sur les collègues peuvent être considérables. D'après les estimations, la violence conjugale coûterait aux employeurs au moins 85 000 $ par chaque tranche de 100 employés », explique Lise Martin, directrice générale, Réseau canadien des maisons d'hébergement pour femmes.

Pour Barbara MacQuarrie, directrice communautaire, Centre de recherche et d'éducation sur la violence faite aux femmes et aux enfants, Université Western, : « Ce ne sont que des estimations. La violence conjugale a des effets dévastateurs sur la vie des travailleuses et des travailleurs canadiens et coûte très cher aux employeurs en termes de productivité, d'absentéisme et de renouvellement du personnel. Ces faits sont faciles à ignorer en l'absence de preuves concrètes. L'enquête va changer cela. »

« Cette enquête nous aidera tous à mieux comprendre l'étendue des répercussions de la violence conjugale sur le milieu de travail. Ensuite, elle guidera nos efforts pour assurer la sécurité à la fois des travailleurs et du milieu de travail », ajoute Barbara MacQuarrie.

Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d'infirmières/infirmiers (FCSII), explique que l'un des objectifs de l'enquête est de sensibiliser les employeurs et les travailleurs au sujet des répercussions de la violence conjugale avant qu'il ne soit trop tard. « Le plus souvent, hélas, on constate les dégâts au moment où la personne fait appel aux services de santé. Cette enquête aidera à lever le voile sur ces situations et à établir le lien entre la sécurité à la maison et la sécurité au travail. »

« La journée du 6 décembre est l'occasion de commémorer les jeunes femmes qui ont perdu la vie en raison de la violence fondée sur le sexe, mais c'est aussi le moment de s'engager dans l'action. Les syndicats sont particulièrement bien placés pour faire une véritable différence dans la vie des travailleuses et travailleurs victimes de violence conjugale. Cela rendra le milieu de travail plus sécuritaire, pour tous », ajoute Barbara Byers du CTC.

L'enquête est menée en ligne, en anglais et en français, jusqu'au 6 juin 2014. Nous encourageons tous les travailleurs et travailleuses de plus de 15 ans à répondre au questionnaire, qu'ils aient ou non été victimes ou témoins de violence conjugale. L'enquête est totalement anonyme et prend entre 10 et 30 minutes.

Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical, représente 3,3 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et 130 conseils du travail régionaux.

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