Source: Office of the Commissioner of Official Languages (OCOL)

Déclaration du commissaire aux langues officielles concernant l'utilisation de Twitter par les ministres

GATINEAU, QUEBEC--(Marketwired - 20 fév. 2015) - L'utilisation de Twitter par les ministres fédéraux et leurs responsabilités de communiquer l'information gouvernementale dans les deux langues officielles ont fait l'objet d'un débat public intéressant. Ce débat a commencé par des articles sur un rapport préliminaire que j'ai transmis aux Canadiennes et aux Canadiens ayant déposé une plainte et aux ministères en cause, ou encore, dans certains cas, sur la traduction et le résumé d'un article original rédigé en français. De toute évidence, de nombreuses personnes ayant formulé des commentaires sur la question n'ont pas lu le rapport, ni même l'article original.

Me voilà donc dans une position délicate. Mon rapport préliminaire a été remis aux parties directement concernées par les plaintes. J'attends maintenant qu'elles me fassent part de leurs commentaires avant de produire mon rapport final, qui sera également diffusé uniquement aux personnes ayant déposé une plainte et aux institutions fédérales visées. En outre, je me dois de respecter des règles de confidentialité et, par conséquent, je ne peux pas discuter des faits entourant l'affaire.

Néanmoins, permettez-moi d'éclaircir plusieurs aspects qui ont porté à confusion. Tout d'abord, je n'enquête pas sur des plaintes déposées contre les parlementaires dans leur rôle de député ou de sénateur. Toutefois, les institutions fédérales sont assujetties à la Loi sur les langues officielles, et toutes les Canadiennes et tous les Canadiens ont le droit d'avoir accès aux renseignements gouvernementaux dans la langue officielle de leur choix.

Les ministres assument différents rôles. En tant que ministres d'État, ils sont les porte-parole du gouvernement du Canada. En leur qualité de parlementaires, ils communiquent avec leurs électeurs. En tant qu'êtres humains, ils transmettent des cartes d'anniversaire, des félicitations à l'occasion d'un anniversaire et des messages soulignant leur enthousiasme ou leur déception au sujet d'événements quotidiens.

Les médias sociaux transforment nos vies et la façon dont les organisations, tant publiques que privées, communiquent avec la population canadienne. Les communications qui prenaient jadis plusieurs jours, voire des semaines, sont aujourd'hui transmises en quelques secondes. En ce qui me concerne, cela signifie qu'une citoyenne ou un citoyen qui dépose une plainte peut acheminer un rapport préliminaire à la salle de presse avant même qu'un adjoint du ministère n'ait pu l'imprimer et l'expédier au fonctionnaire compétent. Toutefois, comme l'a rapporté récemment l'ombudsman de Radio-Canada Pierre Tourangeau, le mot le plus important dans l'expression « médias sociaux » est « médias », qui constituent des tribunes publiques et non des canaux de communication privés.

En attendant les commentaires des parties ayant reçu le rapport préliminaire, je demeure encouragé par le fait que ces plaintes ont stimulé un débat public vigoureux au sujet des médias sociaux et des langues officielles. L'information et les débats publics se redessinent considérablement, et nous devons tous y réagir. La période que nous vivons actuellement est fascinante pour celles et ceux qui s'intéressent aux relations entre la population canadienne et son gouvernement.

Graham Fraser, Commissaire aux langues officielles

Renseignements:

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