Un équilibre budgétaire fondé sur des programmes publics dangereusement sous-financés, selon l'IPFPC


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 21 avril 2015) - L'équilibre tant vanté du nouveau budget du gouvernement Harper a un prix exorbitant : celui de la santé, de la sécurité et de la protection de l'environnement des Canadiens, selon l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). Il promet aussi de se réaliser au prix du régime actuel qui protège les employés de la fonction publique malades.

« Les gestionnaires du gouvernement nous mettent déjà en garde contre la perte de l'intégrité des programmes. Nos propres membres scientifiques essaient de négocier avec ce gouvernement pour protéger l'intégrité scientifique, explique la présidente de l'IPFPC, Debi Daviau. Qui aurait cru que l'intégrité fondamentale des programmes et services du gouvernement fédéral serait remise en question dans un pays comme le Canada? »

« Les réductions de programmes et services scientifiques fédéraux et la perte de plus de 7 500 emplois dans les ministères à vocation scientifique ces trois dernières années seulement font que les Canadiens se retrouvent maintenant devant un grave déficit en science publique, renchérit-elle. C'est un déficit qui doit être rééquilibré avant que toutes les conséquences des changements climatiques, de la croissance massive du transport du pétrole et du gaz et de notre trop grande dépendance à l'autoréglementation de la sécurité des aliments et d'autres produits dans le secteur privé ne causent des tragédies humaines et écologiques encore pires que celles vécues ces dernières années. »

« De plus, ce gouvernement force les fonctionnaires à renoncer à un régime qui les protège quand ils sont malades, pour grossir de près d'un milliard de dollars son excédent budgétaire préélectoral, ajoute Mme Daviau. En échange, on leur imposera un régime sorti tout droit de l'imagination du président du Conseil du Trésor Tony Clement. Nous continuerons à négocier de bonne foi et à prendre toutes les mesures possibles pour que nos membres soient couverts en cas de maladie ou de blessure.

« Nous devons nous demander sérieusement si nous pouvons nous permettre d'autres budgets équilibrés de ce genre au Canada et encore moins de leur donner force de loi chaque année, conclut-elle. Si le gel des budgets fédéraux est maintenu, nous aurons à coup sûr plus de crises environnementales, moins de protection pour la consommation et la santé et la sécurité humaines et moins de revenus réclamés aux fraudeurs des paradis fiscaux étrangers. »

L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente près de 55 000 professionnels du secteur public canadien.

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Pierre Villon
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