Les syndicats fédéraux s'unissent pour protéger l'intégrité de la science et de la fonction publiques


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 19 mai 2015) - Les fonctionnaires fédéraux se rassemblent aujourd'hui dans tout le Canada pour protester contre le musellement des scientifiques canadiens, l'ingérence dans le développement de la science publique et l'obstruction au processus de négociation collective.

À Ottawa, les présidentes des trois principaux syndicats de la fonction publique, soit l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), l'Association canadienne des employés professionnels (ACEP) et l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (AFPC) ont participé aux activités de mobilisation et d'information. Des activités de ce genre ont également eu lieu à Montréal, à Québec et à Vancouver.

« Ce gouvernement n'a aucun respect pour les scientifiques de la fonction publique canadienne, selon la présidente de l'IPFPC, Debi Daviau. À l'heure actuelle, nos scientifiques ont une capacité limitée de partager leurs recherches et de collaborer avec leurs pairs. Ils brillent souvent par leur absence aux conférences internationales. Ils ne peuvent pas parler librement aux médias et au public de leurs travaux. Ce sont tous des éléments essentiels du travail scientifique dans l'intérêt public et c'est ainsi que vous protégez l'environnement de notre pays et la santé et la sécurité des Canadiens ».

Par ailleurs, la science publique fédérale a également subi des compressions draconiennes. D'ici 2017, plus de 2,6 milliards de dollars et 7500 postes auront disparu dans les 10 principaux ministères et organismes à vocation scientifique. Des bibliothèques scientifiques ministérielles ont été fermées et leur contenu a parfois fini dans la poubelle.

« Étant donné la crise grandissante, nos membres sont intervenus et ont fait de l'intégrité scientifique dans l'intérêt public un enjeu des négociations collectives, explique Mme Daviau. Maintenant, c'était à prévoir, ce gouvernement les empêche de discuter de ces propositions au lieu de travail.

« Il ne faudrait pas nier les faits mais en parler. Le gouvernement doit rétablir le financement de programmes et d'installations de recherche de calibre mondial, négocier des dispositions sur l'intégrité scientifique et laisser les scientifiques faire leur travail », conclut Mme Daviau.

L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente près de 55 000 professionnels et scientifiques du secteur public canadien.

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Pierre Villon
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