Hollywood à la rencontre de Mars : un botaniste canadien et " explorateur " de Mars offre ses réflexions sur le film Seul sur Mars

" Je suis le meilleur botaniste sur la planète " - l'astronaute Mark Watney (joué par Matt Damon) dans Seul sur Mars


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 28 sept. 2015) - Le nouveau film à succès de Hollywood, Seul sur Mars, met en scène l'histoire d'un astronaute et botaniste échoué sur la planète rouge qui compte sur ses compétences scientifiques pour survivre.

Paul Sokoloff, botaniste au Musée canadien de la nature, est une incarnation réelle de ce personnage : assistant de recherche avec une expérience de travail sur le terrain dans l'Arctique canadien, il possède également des titres de compétence en tant qu'« explorateur » de Mars, ayant lui-même participé à une simulation d'expédition de la Mars Society. En tant que site d'entraînement, le Haut-Arctique canadien est reconnu par la NASA comme l'environnement le plus « martien » sur Terre.

« Il est rare de voir les connaissances d'un expert en plantes occuper une place de choix dans la réussite d'un personnage, affirme Paul Sokoloff, en faisant référence au fait que Damon compte sur la culture de pommes de terre pour survivre dans un environnement martien désertique. Seul sur Mars est un livre fantastique, et j'ai vraiment hâte de voir le film. Après tout, il est peu fréquent de voir un botaniste de l'espace sauver la mise. »

Sokoloff a participé à cinq expéditions dans l'Arctique canadien, une zone frontière à part entière qui attire les scientifiques du musée depuis 100 ans, à commencer par la féconde Expédition canadienne dans l'Arctique. L'Arctique à l'époque était une nouvelle région à découvrir, comme l'est l'espace aujourd'hui. Et ce n'est pas un hasard si dans les deux missions des botanistes y jouent un rôle primordial.

Or, en plus de son amour pour la botanique, Sokoloff se fascine depuis son enfance pour l'espace et l'exploration de Mars. S'avouant être un fana de l'exploration spatiale (comme l'auteur de Seul sur Mars Andy Weir), Sokoloff était ravi de passer deux semaines sur un site analogue à Mars en novembre 2014 comme membre de l'équipage à la station de recherche désertique de Hanksville au Utah.

Même si Sokoloff et ses coéquipiers ne se sont pas vraiment rendus jusqu'à Mars, leur entraînement permettra de développer des connaissances qui serviront à d'autres pour réussir une véritable mission, comme celle dépeinte dans Seul sur Mars. L'équipe de Sokoloff compte parmi les équipages qui se font évaluer pour une mission potentielle à plus long terme sur le site de la Mars Society à l'île Devon dans le Haut-Arctique canadien, un autre emplacement terrien qui imite le terrain de la planète rouge. Des tests psychologiques effectués avant, pendant et après la mission permettent d'évaluer la compatibilité, les compétences en leadership et la cohésion de l'équipe.

Pendant la mission au Utah en novembre dernier, Sokoloff faisait partie d'un équipage international de six membres effectuant des recherches dans une station circulaire qui leur procure les commodités de base, un espace de vie, un laboratoire et des salles d'ordinateur. Les membres de l'équipage qui quittaient l'« hab » (un terme utilisé également par Damon pour décrire ses quartiers dans le film) pour passer à l'extérieur et explorer le terrain environnant devaient chaque fois enfiler une combinaison spatiale, comme s'ils s'aventuraient sur la véritable planète rouge.

Pendant la mission, Sokoloff a appliqué son expertise en botanique pour répertorier les plantes dans la région. Même si les futurs astronautes en visite sur Mars n'auront pas à emporter un presse-spécimen avec eux, l'inventaire de la flore à la station de recherche analogue à Mars servira de référence utile pour des projets de recherche en astrobiologie et en science du sol à la station.

« De l'eau, de la nourriture et des quartiers sécuritaires : voilà quelques-unes des exigences de base que toute mission sur Mars doit assurer. Comment va-t-on y arriver? Quelles ressources sont requises? Où est le meilleur endroit pour établir une colonie? Bien sûr, Mars présentera un environnement véritablement extrême, et plus nous effectuons de simulations, mieux nous serons préparés, affirme Sokoloff. »

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