Les scientifiques fédéraux négocient avec succès l'enchâssement du droit de parole dans leur convention syndicale


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 12 déc. 2016) - Dans une victoire historique sans précédent pour les scientifiques fédéraux et la science en général, les négociateurs syndicaux de l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) ont réussi à obtenir l'enchâssement dans les conventions collectives du droit des scientifiques fédéraux à parler librement de la science et de leurs recherches.

« C'est une très grande victoire non seulement pour les scientifiques fédéraux, mais aussi pour tous les Canadiens, se réjouit la présidente de l'IPFPC, Debi Daviau. Au lendemain de la défaite du gouvernement Harper, l'an dernier, nous avons juré qu'aucun gouvernement ne musellerait plus les scientifiques. Cette nouvelle disposition nous aide à nous en assurer, aujourd'hui et dans l'avenir ».

Ce nouvel article figurera dans les conventions collectives des membres et dans le protocole d'entente établissant un cadre d'élaboration conjointe des politiques et des lignes directrices générales sur l'intégrité scientifique, joint à ces conventions en annexe. Il précise que « les employés ont le droit de parler de la science et de leurs recherches, dans le respect du Code de valeurs et d'éthique du secteur public du 2 avril 2012, sans avoir été désignés comme relationniste de presse officiel ».

Sous le gouvernement précédent, il était devenu courant d'entendre dire que les scientifiques fédéraux sont muselés à la suite de l'adoption de politiques de communication trop restrictives. L'incapacité des scientifiques de confirmer la moindre information, telle que la configuration des précipitations de neige, a fait les manchettes. En 2013, un rapport de l'IPFPC intitulé Coup de froid sur la science publique, concluait qu'en cas de décision ministérielle susceptible de porter atteinte à la santé et à la sécurité du public et de l'environnement, près de 9 scientifiques fédéraux sur 10 (86 %) croyaient ne pas pouvoir faire part de leurs préoccupations au public ou aux médias sans être censurés ou subir les représailles de leur ministère. Ces préoccupations ont donné lieu à de vastes mouvements de protestation et suscité un appel à protéger l'intégrité scientifique des scientifiques du gouvernement, notamment par l'enchâssement dans les conventions collectives du droit de parole de ces employés.

« Les gouvernements et les politiques vont et viennent, explique Mme Daviau. Mais le droit des Canadiens à avoir de l'information scientifique objective de la bouche de leurs propres scientifiques devrait toujours subsister. À une époque où les États-Unis risquent encore une fois de tourner le dos à la science et aux politiques objectives, il est essentiel que les scientifiques du gouvernement du Canada disposent de mécanismes qui protègent leur droit de parole et le droit de savoir du public ».

L'IPFPC représente plus de 55 000 professionnels de la fonction publique, dont environ 15 000 scientifiques, ingénieurs et chercheurs fédéraux.

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