Offrez d’abord des contraceptifs intra-utérins, conseillent les pédiatres


OTTAWA, 31 mai 2018 (GLOBE NEWSWIRE) -- Selon un nouveau document de principes de la Société canadienne de pédiatrie, les contraceptifs intra-utérins devraient être proposés aux adolescentes avant toutes les autres méthodes contraceptives.

Le document de principes, publié aujourd’hui, passe en revue les avantages et les risques de chaque méthode contraceptive et fournit aux dispensateurs de soins des stratégies pratiques pour aider l’adolescente à choisir celle qui lui convient le mieux.

« Une seule grossesse non planifiée ou non désirée entraîne des coûts importants sur le plan personnel, médical et social, affirme le docteur Giosi Di Meglio, membre du comité de la santé de l’adolescent de la SCP et spécialiste de la médecine de l’adolescence à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Les dispensateurs de soins doivent promouvoir des pratiques protectrices plus sécuritaires pour toutes les adolescentes qui souhaitent éviter une grossesse et leur recommander les méthodes contraceptives en fonction de leur efficacité. Les contraceptifs intra-utérins sont les plus fiables. »

Le dispositif ou système intra-utérin (DIU ou SUI) est un petit appareil (souvent en forme de T) qu’un dispensateur de soins insère dans l’utérus pour éviter les grossesses. Tous deux agissent pendant plusieurs années, mais un dispensateur de soins peut les retirer en tout temps.

Les DIU sont efficaces à plus de 99 %. Les comprimés hormonaux et les condoms le sont à 91 % et à 82 %, respectivement, mais seulement lorsqu’ils sont bien utilisés. Les DIU ne contiennent pas d’hormone, alors que les SIU en renferment une petite quantité.

Dans son document, la SCP recommande aux dispensateurs de soins de réduire les obstacles courants à l’adoption et au maintien d’une méthode contraceptive.

« Fournir une méthode contraceptive sans test Pap ou examen gynécologique préalable, offrir une prescription d’un an et encourager l’adolescente à commencer à utiliser son contraceptif avant le début des menstruations suivantes sont des mesures qui l’incitent davantage à obtenir et utiliser une méthode contraceptive », ajoute le docteur Di Meglio.

Le document de principes de la SCP contient également les conseils suivants pour les dispensateurs qui s’occupent de jeunes :

  • Parler de santé sexuelle, de fertilité, de planification familiale et de contraception avec les jeunes dès le début de l’adolescence, de préférence avant les premières activités sexuelles.
  • Adopter une approche coopérative qui incite les adolescentes à prendre une décision éclairée sur leur choix de contraception et à soupeser les avantages, les risques, les effets secondaires et l’acceptabilité personnelle de chaque méthode.
     
  • Encourager les jeunes à toujours utiliser un condom, quelle que soit la méthode contraceptive, pour prévenir les infections transmises sexuellement.
     
  • Informer toutes les adolescentes des possibilités de contraception d’urgence comme méthode d’appoint pour prévenir la grossesse.

La Société canadienne de pédiatrie

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui fait la promotion des besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres dispensateurs de soins des enfants au Canada.

Renseignements ou entrevue
Hayley Chazan, M.A. journalisme
Spécialiste des relations avec les médias
Société canadienne de pédiatrie
613-526-9397, poste 247
media@cps.ca