Accès à la propriété : les courtiers immobiliers de partout au pays pressent les gouvernements de réduire les coûts et d’éliminer les obstacles


QUÉBEC, 12 sept. 2019 (GLOBE NEWSWIRE) -- Les associations de courtiers immobiliers des grands marchés canadiens demandent à tous les ordres de gouvernement de prendre des mesures concrètes pour faciliter l’accès à la propriété à l’échelle nationale.

Avec les élections fédérales prévues le 21 octobre, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec, la REALTORS® Association of Edmonton, la Nova Scotia Association of REALTORS®, ainsi que les chambres immobilières de Toronto, Calgary et Vancouver pressent les partis politiques fédéraux de s’engager à mettre en place des politiques qui permettront d’éliminer les obstacles et de réduire les coûts d’accès à la propriété.

Ces associations réclament de la part des partis politiques fédéraux l’adoption des recommandations suivantes en matière d’abordabilité du logement :

  • Réviser la simulation de crise pour les prêts hypothécaires du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) pour tenir compte de son impact sur les différents marchés immobiliers canadiens. Le gouvernement devrait considérer cette simulation comme une politique souple, et pouvoir l’ajuster lorsque les tendances économiques et les taux d’intérêt évoluent.
  • Remplacer le crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation de 750 $ par un crédit d’impôt non remboursable de 2 500 $ pour les premiers acheteurs.
  • Rétablir la période d’amortissement hypothécaire de 30 ans.
  • Tenir compte des différences régionales lors de la mise en œuvre de mesures nationales touchant les acheteurs d’habitations. 

Comme les Canadiens sont préoccupés par l’abordabilité et l’offre de logement, les courtiers immobiliers d’un océan à l’autre souhaitent collaborer avec les ordres de gouvernement pour accroître l’accession à la propriété au pays. Il y a présentement trop de réglementation, à tous les ordres de gouvernement, visant à freiner la demande et à mettre en place des solutions universelles qui ne tiennent pas compte des conditions propres à chaque marché.

« Le Québec accuse toujours un retard au chapitre du taux de propriété alors que, selon le Recensement de 2016, il s’élevait à 61 % par rapport à plus de 70 % dans les autres provinces canadiennes », déclare Julie Saucier, présidente et chef de la direction de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). « Nous sommes d’avis qu’il faut offrir un meilleur soutien aux acheteurs de propriétés résidentielles et particulièrement aux premiers acheteurs. Nous appuyons aussi la mise en place et le maintien des programmes de crédits à la rénovation pour encourager l’achat de propriétés nécessitant des travaux de mise à niveau, un remboursement des droits de mutation pour les premiers acheteurs et l’instauration de règles hypothécaires adaptées aux disparités régionales et provinciales », conclut-elle. 

« Avec la demande toujours plus comprimée et la hausse accélérée des prix, les récentes politiques qui ciblent la demande, comme la simulation de crise pour les prêts hypothécaires, compliquent encore plus l’accès à la propriété. Il est impératif d’atténuer les pressions liées à l’abordabilité en rétablissant la période d’amortissement hypothécaire de 30 ans », déclare Michael Collins, président, Toronto Real Estate Board (TREB). « Afin de pallier la pénurie de logements de la région du Grand Toronto, des mesures concrètes doivent être prises : réduire la bureaucratie du secteur de la construction, assouplir les règles de zonage pour accroître le nombre d’habitations à densité moyenne (ex., maisons en rangée), favoriser les aménagements axés sur le transport en commun, accélérer l’amélioration des infrastructures et alléger le fardeau fiscal des acheteurs d’habitations. Le gouvernement de l’Ontario et la ville de Toronto travaillent à trouver des solutions pour accroître la visibilité des habitations en ligne, mais des jalons précis devraient être établis », ajoute John DiMichele, chef de la direction, TREB.

« Nous croyons au principe des prêts et de la réglementation responsables, mais il faut atteindre l’équilibre. La simulation de crise cause plus de tort que nécessaire aux acheteurs pleins d’espoir. Elle nuit à l’abordabilité du logement et limite la capacité des gens à répondre à leurs besoins en matière d’habitation », déclare Ashley Smith, présidente, Real Estate Board of Greater Vancouver.

« Il n’y a pas deux marchés immobiliers identiques. Les politiques de logement universelles, comme la simulation de crise pour les prêts hypothécaires, ne sont tout simplement pas des solutions qui s’appliquent à tous les marchés du pays. En Nouvelle-Écosse, les transactions réalisées par l’intermédiaire du système MLS® de la NSAR ont engendré des dépenses accessoires d’environ 513 millions de dollars l’an dernier. Ces retombées économiques sont reconnues par tous les ordres de gouvernement, et nous encourageons ces derniers à poursuivre leur collaboration avec les courtiers immobiliers pour veiller à ce que les politiques favorisent la croissance de notre marché, l’abordabilité du logement et l’accès à la propriété », affirme Matt Honsberger, président, Nova Scotia Association of REALTORS®.

« Il est temps pour le Canada de se doter d’une stratégie de logement bien définie afin que tous les organismes gouvernementaux soient sur la même longueur d’onde. Nous appuyons les initiatives qui aident les Canadiens à réaliser leur rêve de devenir propriétaire d’une habitation. Le gouvernement doit faire preuve de vision pour mettre fin aux changements stratégiques ponctuels qui durcissent les conditions économiques dans certains marchés ou retardent l’instauration de mesures », affirme Alan Tennant, chef de la direction, Calgary Real Estate Board.

« L’accès à la propriété est un élément clé du tissu économique canadien, et il est impossible d’ignorer son rôle dans la promotion de la diversité économique. Pour aider les Canadiens, le marché immobilier doit disposer de liquidités, mais en raison des politiques du gouvernement fédéral qui limitent cet accès, il est plus difficile pour les milléniaux d’acheter leur première habitation, pour les familles d’acheter une propriété plus petite ou plus grande et pour les aînés de vendre leur résidence. La simulation de crise pour les prêts hypothécaires est un bon exemple. Cette politique nationale, qui ne tient pas compte des différences régionales, a réduit considérablement la capacité d’emprunt des acheteurs, provoqué une baisse des prix et entraîné l’appropriation de l’avoir foncier des propriétaires. L’avoir foncier est un actif important pour de nombreux Canadiens qui ne peut pas être récupéré facilement ou rapidement », déclare Michael Brodrick, président, REALTORS® Association of Edmonton.
Quelques faits :

  • Les associations et les chambres immobilières citées dans ce communiqué représentent 92 000 courtiers immobiliers au Canada.
  • Entre 2014 et 2016, il s’est vendu en moyenne 504 538 habitations par année par l’intermédiaire des systèmes Centris et MLS® canadiens.
  • Les dépenses accessoires liées à ces transactions s’élèvent à plus de 31 milliards de dollars par année à l’échelle nationale, ce qui représente une contribution importante à l’économie canadienne.
  • Le crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation est un crédit d’impôt non remboursable de 750 $ accordé aux personnes qui en sont à leur premier achat.

Coordonnées des personnes-ressources régionales :

Association professionnelle des courtiers en immobilier du Québec
Taïssa Hrycay, directrice, Communications et relations publiques, taissa.hrycay@apciq.ca,1 888 762-2440 ou 514 762-2440, poste 157

Nathalie Rochette, directrice adjointe, Communications et relations publiques, nathalie.rochette@apciq.ca, 1 888 762-2440 ou 514 762-2440, poste 238

Toronto Real Estate Board
Mary Gallagher, directrice principale, Affaires publiques, maryg@trebnet.com, 416 443-8158

Real Estate Board of Greater Vancouver
Craig Munn, directeur, Communications, cmunn@rebgv.org, 604 730-3146

Nova Scotia Association of REALTORS®
Paige Hoveling, directrice, Relations gouvernementales, phoveling@nsar.ns.ca, 902 468-5764

Calgary Real Estate Board
Terence Leung, directeur, Médias et relations externes, terence.leung@creb.ca, 403 781-1349

REALTORS® Association of Edmonton
Rahim Jamani, directeur, Politiques et relations externes, rahim.jamani@therae.com, 780 453-9372