Le marché immobilier de Montréal : nouveau record en 2019 et poursuite de l’activité en 2020

Le marché résidentiel, dans l’ensemble du Québec, s’est démarqué des autres provinces canadiennes


MONTRÉAL, 23 janv. 2020 (GLOBE NEWSWIRE) -- Lors de la première édition de sa conférence Fenêtre sur le marché immobilier, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a présenté son bilan 2019 et dévoilé ses perspectives 2020 pour le marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, ainsi que pour l’ensemble de la province de Québec.

1.    RMR DE MONTRÉAL

1.1 BILAN 2019 | RMR DE MONTRÉAL

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Total des ventes
En 2019, un nombre record de 51 329 ventes résidentielles ont été réalisées dans la RMR de Montréal, ce qui représente une croissance de 10 % par rapport à 2018. Il s’agit d’une cinquième hausse annuelle consécutive de plus de 5 %, ce qui donne une moyenne annualisée de 6,9 % depuis 2015. « La performance du marché immobilier montréalais en 2019 a pris à revers ce qui avait été anticipé il y a 12 mois, dans un contexte où il était alors question de hausse des taux d’intérêt », souligne Charles Brant, économiste et directeur du Service de l’analyse du marché de l’APCIQ.

Toutes les catégories de propriétés ont connu une augmentation des ventes en 2019. La copropriété s’est nettement démarquée pour une quatrième année consécutive, grâce à une progression des ventes de 14 %. Les plex de deux à cinq logements et les maisons unifamiliales ont pour leur part affiché des gains respectifs de 10 % et de 7 %.

Tous les grands secteurs géographiques ont aussi vu leurs ventes croître, particulièrement les grands secteurs périphériques de l’île de Montréal. Saint-Jean-sur-Richelieu fait un retour remarquable avec une hausse de 21 % des transactions, tandis que la Rive-Sud a enregistré 15 % de croissance, de même que la Rive-Nord (+14 %), Laval (+13 %) et Vaudreuil-Soulanges (+7 %). L’île de Montréal (+4 %) a marqué le pas vis-à-vis de la banlieue.

Notons aussi que les propriétés haut de gamme ont été très en demande dans la région montréalaise, alors que les ventes de copropriétés de plus de 1 million de dollars ont bondi de 33 % (221 ventes) et celles des unifamiliales de plus de 1,5 million de dollars de 12 % (368 ventes).

Inscriptions et conditions du marché
En moyenne et pour l’ensemble de la RMR de Montréal, l’APCIQ dénombrait 18 482 inscriptions en vigueur en 2019, soit une forte diminution de 19 % par rapport à 2018. Il s’agissait du quatrième repli annuel consécutif à ce chapitre.

« Le marché immobilier de la métropole continue de se démarquer de celui du reste de la province, note M. Brant. En plus d’enregistrer un record des ventes en 2019, les délais de vente étaient en forte baisse et les augmentations de prix soutenues. Par catégorie, c’est la copropriété qui s’est le plus démarquée au chapitre de la croissance du nombre de ventes, mais ce sont les « plex » qui ont connu la meilleure croissance des prix. »

Le phénomène de surenchère et d’offres multiples était aussi bien présent dans la région montréalaise en 2019. « La surenchère s’est accentuée dans certains secteurs et s’est généralisée dans la RMR de Montréal, et ce, pour toutes les catégories de propriétés, souligne M. Brant. Les copropriétés sont de plus en plus exposées à la pratique des offres multiples, avec des ventes réalisées à un prix supérieur au prix demandé. Les grands secteurs périphériques à l’île de Montréal ont vu le phénomène se répandre de façon accrue et il est même devenu endémique dans de nombreux quartiers de l’île de Montréal. »

On remarque aussi que le territoire de la grande région de Montréal continue de s’étendre. L’APCIQ a d’ailleurs observé une forte résurgence des transactions dans les agglomérations situées dans un rayon d’environ une heure de route de l’île de Montréal, telles que Joliette (+31 %), Sorel-Tracy (+28 %), Granby (+26 %) et Drummondville (+25 %). « Cette poussée est cohérente avec le phénomène d’exode des ménages travaillant dans la RMR de Montréal vers des marchés moins onéreux, qui offrent des services intéressants pour y établir sa résidence », d’ajouter l’économiste de l’APCIQ.

De manière générale, l’année 2019 s’est terminée avec des conditions de marché nettement à l’avantage des vendeurs pour l’unifamiliale, la copropriété et le plex. La rareté de l’offre d’unifamiliales par rapport à la demande est indéniable sur l’île de Montréal tout comme dans les grands secteurs périphériques, où le temps nécessaire pour écouler l’inventaire avoisine les 4 mois. La Rive-Sud s’est distinguée avec un nombre de mois d’inventaire légèrement supérieur à 3, ce qui est inférieur à l’île de Montréal (3,6) et qui fait de ce marché le plus serré de la RMR de Montréal.

La copropriété a continué d’afficher des conditions de marché tendues, alors qu’on est passé de 10,5 mois d’inventaire à 3,1 mois entre 2016 et 2019. Les conditions de marché confèrent désormais l’avantage aux vendeurs lors de la négociation, et on observait un état de surchauffe pour cette catégorie de propriété ainsi qu’une accélération de la croissance des prix.

Prix
UNIFAMILIALE
La croissance des prix a gardé un bon rythme en 2019 : l’augmentation du prix médian des unifamiliales (340 000 $) a été de 6 %. Après celle de 7 % en 2017, c’est l’une des plus fortes hausses de prix en 10 ans.

COPROPRIÉTÉ
Le prix médian des copropriétés a atteint 267 900 $, soit une progression de 5 %. Il s’agit d’une augmentation par rapport à celle de 3 % observée en 2018 et de la plus importante hausse depuis 2011.

PLEX (2-5 logements)
Le prix médian des plex s’est élevé à 550 000 $ en 2019, une augmentation de 7 %. Il s’agit d’une croissance forte et comparable à celle de 8 % enregistrée en 2018.

1.2 PRÉVISIONS 2020 | RMR DE MONTRÉAL

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L’APCIQ prévoit que le marché immobilier résidentiel de Montréal continuera d’être dynamique en 2020 et qu’il connaîtra à nouveau une performance supérieure à celle de l’ensemble de la province, notamment en raison d’une croissance démographique plus soutenue attribuable à un solde migratoire positif soutenu par les résidents non permanents.   

« Le nombre de transactions dans la RMR de Montréal enregistrera un nouveau sommet de 54 600 ventes en 2020, mentionne Charles Brant. La croissance des prix y sera également plus soutenue qu’ailleurs au Québec. Nous anticipons une progression de 6 % du prix médian des maisons unifamiliales, qui devrait atteindre 360 700 $. Pour la copropriété, dont les conditions du marché se sont resserrées de manière spectaculaire depuis deux ans, nous prévoyons une augmentation du prix médian de 6 %, à 285 200 $, dans un contexte où le rythme de l’activité de construction ralentit pour l’unifamiliale et la copropriété. »

2. PROVINCE DE QUÉBEC

2.1  BILAN 2019 | PROVINCE DE QUÉBEC

Pour une troisième année consécutive, le marché immobilier québécois a enregistré un record de ventes en 2019, alors que plus de 96 500 transactions ont été enregistrées par l’intermédiaire du système Centris des courtiers immobiliers.

« Avec une hausse de 12 % des ventes, le marché résidentiel du Québec s’est démarqué des autres provinces canadiennes, pour une cinquième année consécutive, par une vigueur exceptionnelle et une constance impressionnante », fait remarquer Charles Brant.

La solide performance du marché de l’emploi, la hausse du revenu disponible, le niveau de confiance élevé des consommateurs et le maintien des taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas ont soutenu la forte demande sur le marché immobilier résidentiel à l’échelle de la province. « Il faut ajouter à ce portrait des conditions démographiques largement bonifiées par des flux migratoires, qui se sont encore accrus en 2019 au profit de la RMR de Montréal, mais aussi d’autres RMR, telles que celles de Québec et de Gatineau », ajoute M. Brant.

Il est à noter qu’à l’inverse du reste de la province, qui connaît un marché fortement à l’avantage des vendeurs, ce sont plutôt les acheteurs qui détiennent le pouvoir de négociation dans les RMR de Québec et de Saguenay. « Les conditions de marché s’améliorent progressivement mais sûrement à Québec, ce qui était attendu depuis plusieurs années dans cette région, indique M. Brant. Tous les signes étaient là en 2019 pour indiquer que la reprise de l’activité est bien entamée sur le marché immobilier résidentiel de la RMR de Québec. »

Les RMR de Montréal, de Gatineau, de Saguenay, de Québec et de Trois-Rivières ont connu des hausses notables des transactions souvent juchées au-dessus des 10 % et 15 %, voire près de 25 %, toute catégorie de propriété confondue. La copropriété s’est démarquée avec une hausse de 16 % des transactions dans l’ensemble des RMR de la province, contre 9 % pour les unifamiliales.

2.2 PRÉVISIONS 2020 | PROVINCE DE QUÉBEC

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Le plein emploi, la progression rapide du revenu disponible, le niveau de confiance élevé des consommateurs, les incitatifs gouvernementaux pour accéder à la propriété et la stabilité des taux d’intérêt à des niveaux très faibles continueront de stimuler les ventes résidentielles cette année. Toutefois, un ralentissement anticipé de la croissance économique mondiale combinée à un contexte de pénurie de main-d’œuvre dans la province pourrait avoir un impact négatif sur la création d’emploi et empêcher l’économie québécoise de tourner à son plein potentiel.

L’APCIQ prévoit que 2020 commencera en force pour le marché immobilier de la revente, mais que l’activité s’essoufflera quelque peu au deuxième semestre. Le rythme soutenu de la hausse des prix réduira davantage le bassin de premiers acheteurs prêts à passer à l’action, malgré les incitatifs gouvernementaux, et contribuera à dissuader les acheteurs expérimentés de vendre leur propriété. La perspective d’une hausse des frais de copropriété engendrée par l’adoption des projets de loi 16 et 141 pourrait par ailleurs affecter négativement le dynamisme du marché de la copropriété existante. Toutefois, le Québec bénéficiera encore de flux migratoires particulièrement positifs alors que la province se positionne avantageusement comme lieu de travail ou de résidence, ce qui entretiendra une croissance vigoureuse du marché immobilier dans les RMR qui y sont les plus exposées.

« Dans ce scénario prévisionnel, l’APCIQ prévoit une hausse de 6 % du nombre de transactions en 2020, pour atteindre 102 700 ventes, annonce M. Brant. Il s’agira de la première fois que le cap des 100 000 transactions sera franchi dans la province. Le prix médian des maisons unifamiliales devrait quant à lui croître de 5 %, pour atteindre 272 900 $, dans un contexte où les conditions de marché sont particulièrement tendues dans les RMR de Montréal et de Gatineau et qu’elles sont appelées à devenir favorables aux vendeurs dans d’autres RMR et agglomérations. »

Pour accéder aux tableaux récapitulatifs, cliquez ici.

À propos de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) est une association à but non lucratif qui regroupe plus de 12 700 courtiers immobiliers et agences immobilières. Elle est responsable de promouvoir et de défendre leurs intérêts en tenant compte des enjeux auxquels est exposée la profession et des diverses réalités professionnelles et régionales de ses membres. L’APCIQ est également un acteur important dans plusieurs dossiers immobiliers, incluant la mise en place de mesures favorisant l’accès à la propriété. L’Association diffuse des statistiques sur le marché immobilier résidentiel au Québec, offre de la formation, des outils et des services liés au domaine de l’immobilier et facilite la collecte, la diffusion et l’échange d’information. L’APCIQ a son siège social à Québec et des bureaux administratifs à Montréal et possède deux filiales, soit la Société Centris inc. et le Collège de l’immobilier du Québec. Suivez ses activités sur apciq.ca ou par l’entremise des réseaux sociaux Facebook, LinkedIn, Twitter et Instagram.

À propos de Centris

Centris.ca est le site Web de l’industrie immobilière québécoise destiné aux consommateurs, où toutes les propriétés à vendre par les courtiers immobiliers au Québec sont réunies à la même adresse. La Société Centris offre aux intervenants du secteur de l’immobilier l’accès à des données immobilières et à une vaste gamme d’outils technologiques. Centris gère aussi le système de collaboration utilisé par plus de 13 000 courtiers immobiliers québécois.

Renseignements :

Taïssa Hrycay
Directrice
Communications et relations publiques
1 888 762-2440 ou 514 762-2440, poste 157
taissa.hrycay@apciq.ca

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