L’Autorité britannique de l’énergie atomique et les Laboratoires Nucléaires Canadiens s’associent pour accélérer le développement de l’énergie de fusion

L’accord complète la signature aujourd’hui d’un protocole d’entente entre le Royaume-Uni et le Canada reflétant un nouveau partenariat sur l’énergie de fusion


OXFORD, Royaume-Uni et CHALK RIVER, Ontario , 14 févr. 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- La United Kingdom Atomic Energy Authority (UKAEA) et les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) ont signé un accord-cadre de collaboration pour s’associer au développement de technologies liées à la gestion du tritium, un combustible d’énergie de fusion.

Cet accord complète la signature aujourd’hui d’un protocole d’entente par la secrétaire britannique à l’énergie, Claire Coutinho, et le ministre canadien de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, lors de la réunion ministérielle de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Le protocole d’entente entre le Royaume-Uni et le Canada renforce la collaboration dans des domaines clés, notamment la recherche et le développement, l’harmonisation de la réglementation et le développement des compétences et de la main-d’œuvre.

Stephen Wheeler, directeur exécutif de la UKAEA, a déclaré : « L’énergie de fusion promet d’être un élément sûr, à faible émission de carbone et durable de l’approvisionnement énergétique mondial futur. Le tritium est un combustible essentiel pour l’énergie de fusion, et le développement d’un cycle du combustible à l’échelle commerciale pour la manipulation et le retraitement du tritium est vital pour faire de la fusion une source d’énergie propre ».

« Cette collaboration entre la UKAEA et les LNC réunit deux des équipes opérationnelles et de recherche les plus importantes et les plus expérimentées dans le domaine du tritium, afin d’accélérer le développement de nouvelles technologies pour le traitement du tritium », a ajouté M. Wheeler.

Un aspect clé de ce partenariat portera sur la gestion des isotopes d’hydrogène dans le cycle du combustible de fusion, en retirant, traitant et réinjectant le combustible dans le plasma en toute sécurité et de manière continue. La gestion des isotopes de l’hydrogène est un élément essentiel du cycle du combustible de fusion : le tritium doit être séparé des autres isotopes de l’hydrogène dans le gaz d’échappement pour pouvoir être recyclé et réutilisé comme combustible de fusion. Le tritium étant rare dans la nature, sa gestion efficace est cruciale pour la viabilité commerciale de l’énergie de fusion.

Dans le cadre du premier projet de cette collaboration, des échantillons de matériaux candidats à la séparation isotopique seront analysés dans les installations des LNC à Chalk River (Ontario) et dans celles de la UKAEA à Culham (Oxfordshire).

« Les LNC sont fiers de travailler aux côtés du Royaume-Uni afin de faire progresser les technologies d’énergie propre, et cet accord s’appuie sur cette relation pour poursuivre les technologies de fusion, une solution d’énergie propre transformatrice pour nos pays respectifs », a commenté Jeff Griffin, vice-président, Sciences et technologie des LNC.

« Pour leur part, les LNC possèdent une grande expertise dans l’exploitation sécuritaire des installations, le stockage et la gestion du tritium, des capacités qui seront d’une importance cruciale pour cette collaboration. Dans l’ensemble, nous sommes ravis de travailler avec une équipe de chercheurs aussi talentueuse et respectée au niveau international que celle de la UKAEA, et nous sommes impatients de commencer », a déclaré Ian Castillo, responsable des technologies de l’hydrogène et du tritium des LNC.

La collaboration entre le Royaume-Uni et le Canada fait suite à l’annonce du partenariat stratégique entre le Royaume-Uni et les États-Unis sur l’énergie de fusion datant de novembre 2023 et soutiendra le programme Fusion Futures du Royaume-Uni, doté de 650 millions de livres sterling, qui garantit que le Royaume-Uni reste à la pointe de l’innovation, avec des opportunités de formation et un financement spécifique pour les entreprises de fusion. 

L’entente entre la UKAEA et les LNC établit un cadre dans lequel les deux organisations mèneront des projets de recherche conjoints, faciliteront les détachements de personnel, partageront leur expertise pour des services de conseil et travailleront ensemble pour fournir des services à l’industrie de la fusion.

Les installations de la UKAEA et des LNC seront également exploitées dans le cadre de ce partenariat pour faire progresser les technologies du tritium nécessaires aux applications de la fusion, notamment la conception d’installations de traitement du tritium, le développement de matériaux compatibles avec le tritium, les technologies de couverture des surgénérateurs de tritium, la décontamination du tritium, l’équipement analytique et la modélisation des processus de manipulation du tritium.

Photos

Des photos d'une récente visite des Laboratoires Nucléaires Canadiens au campus de Culham de La United Kingdom Atomic Energy Authority, dans l'Oxfordshire, sont disponibles à l'adresse suivante : https://ukaea.canto.global/b/JTQVC

À propos de la UK Atomic Energy Authority

La United Kingdom Atomic Energy Authority (UKAEA) est l’organisation nationale du Royaume-Uni chargée de la recherche et de la fourniture d’une énergie de fusion durable. Il s’agit d’un organisme public exécutif non ministériel, parrainé par le ministère de la Sécurité énergétique et Carboneutralité (Department for Energy Security and Net Zero).

L’énergie de fusion a un grand potentiel pour fournir une énergie sûre, durable et à faible teneur en carbone pour les générations à venir. Elle est basée sur les mêmes processus que ceux qui alimentent le Soleil et les étoiles, et ferait partie du futur bouquet énergétique mondial. Il s’agit d’un défi technique majeur qui implique de travailler à la pointe de la science, de l’ingénierie et de la technologie.

Les machines de fusion de la UKAEA comprennent MAST-Upgrade (Mega Amp Spherical Tokamak) et l’installation de recherche du réacteur Joint European Torus (JET). Les opérations du réacteur JET ont été financées par le gouvernement britannique de 2021 au 31 décembre 2023. La UKAEA assure, pour le compte du gouvernement britannique, la transition du réacteur JET des opérations du plasma à la réaffectation et au déclassement. Les enseignements tirés de ce processus contribueront à l’avancement de futures centrales de fusion durables. 

La UKAEA met en œuvre le programme Fusion Futures britannique, d’un montant de 650 millions de livres sterling, qui est l’alternative du Royaume-Uni à l’association à Euratom R&T, afin de soutenir la stratégie britannique en matière de fusion. Ce programme prévoit la création de nouvelles installations sur le campus Culham de la UKAEA, dans l’Oxfordshire, afin de faciliter le développement de nouvelles technologies et d’étendre les capacités du cycle du combustible de fusion. Le programme vise à favoriser l’innovation à l’échelle mondiale tout en stimulant les capacités générales de l’industrie grâce à la collaboration internationale et au développement de futures centrales de fusion. En outre, un ensemble de compétences en matière de fusion sera mis en place afin de développer l’expertise dans un large éventail de disciplines et de niveaux. En 2021, la UKAEA a ouvert son centre des technologies de fusion près de Rotherham, dans le Yorkshire du Sud, afin de développer et de tester des matériaux et des composants pour les futures centrales de fusion.

La UKAEA entreprend également des travaux de pointe avec des universités, d’autres organismes de recherche et la chaîne d’approvisionnement industrielle dans un large éventail de domaines, notamment la robotique et les matériaux.

Plus d’informations : https://www.gov.uk/ukaea. Médias sociaux : @UKAEAofficial

À propos de l’énergie de fusion

Lorsqu’un mélange de deux formes d’hydrogène (deutérium et tritium) est chauffé pour former un plasma contrôlé à des températures extrêmes, dix fois plus chaudes que le noyau solaire, elles fusionnent pour créer de l’hélium et libèrent de l’énergie qui peut être exploitée pour produire de l’électricité. Il existe plusieurs façons d’y parvenir. L’approche de l’UKAEA consiste à maintenir ce plasma chaud à l’aide d’aimants puissants dans une machine en forme d’anneau appelée « tokamak », puis à exploiter cette chaleur pour produire de l’électricité de la même manière que les centrales électriques existantes.

À propos des LNC

En tant que premier laboratoire de science et de technologie nucléaires du Canada, et travaillant sous la direction d’Énergie atomique du Canada limitée (EACL), les LNC sont un chef de file mondial en développement de produits et de services novateurs en science et technologie nucléaires. Cela comprend une longue et vaste expérience dans le développement ainsi que le déploiement de technologies et de systèmes permettant de gérer en toute sécurité les isotopes de l’hydrogène, y compris le deutérium et le tritium. Les LNC exploitent une installation de pointe pour le tritium, autorisée à manipuler de grandes quantités de tritium, et une autre installation unique pour les technologies sur le campus des Laboratoires de Chalk River.

Les LNC renforcent également leur présence dans le domaine de la fusion dans le cadre de leur programme d’énergie propre. En collaboration avec l’un de ses principaux partenaires, Kyoto Fusioneering, les LNC étudient actuellement des projets visant à mettre en place sur le campus de Chalk River un cycle de combustible de fusion flexible unique au monde et une plateforme de démonstration pour la participation des communautés nationales et internationales de la fusion. Cela vient s’ajouter à une série de projets récemment annoncés par les LNC, qui témoignent de son dynamisme croissant dans ce domaine émergent des énergies propres, notamment des partenariats avec First Light Fusion et General Fusion, dans le cadre desquels un protocole d’entente a été signé.

Conformément à une stratégie d’entreprise ambitieuse du nom de Vision 2030, les LNC mettent en œuvre trois priorités stratégiques d’importance nationale : restaurer et protéger l’environnement, faire progresser les technologies d’énergie propre et contribuer à la santé des Canadiens.

En tirant parti des actifs détenus par EACL, les LNC servent aussi de liaison entre le gouvernement, l’industrie nucléaire, le secteur privé dans son ensemble et la communauté universitaire. Les LNC collaborent avec ces secteurs pour faire progresser les produits et services innovants canadiens vers leur utilisation pratique, notamment l’énergie carboneutre, les traitements contre le cancer et autres thérapies, les technologies de non-prolifération et les solutions de gestion des déchets.

Pour en savoir plus sur les LNC, y compris sur ses divers projets et programmes en matière d’énergie propre, veuillez visiter www.cnl.ca.

Personne-ressource LNC :
Philip Kompass
Directeur des communications d’entreprise
1 866 886-2325
media@cnl.ca

Contacts médias pour l’Autorité britannique de l’énergie atomique (UKAEA) mediaenquiry@ukaea.uk  

Des photos associées à ce communiqué de presse sont disponibles aux adresses suivantes : 

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