Malgré le recul de l’inflation, les villes canadiennes connaîtront une croissance anémique pendant la majeure partie de 2024


OTTAWA, 28 févr. 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- Selon une nouvelle étude du Conference Board du Canada, les taux d’intérêt élevés et les faibles dépenses de consommation continuent de peser sur l’économie des villes canadiennes, qui continueront d’enregistrer une faible croissance pendant la majeure partie de 2024, avant de connaître un rebond dans la deuxième moitié de l’année.

« Les fortes hausses des taux d’intérêt de la Banque du Canada sont au nombre des facteurs qui font reculer l’inflation à l’échelle nationale. Toutefois, au cours du premier semestre de 2024, les prix à la consommation resteront supérieurs à la cible de 2,0 % établie par la banque centrale, affirme Pedro Antunes, économiste en chef du Conference Board du Canada. Si les pressions inflationnistes continueront de freiner la croissance économique, nous assisterons à des réductions de taux d’intérêt qui commenceront plus tard dans l’année et qui stimuleront la croissance au début de 2025 ».

  • À Calgary, la migration est le principal moteur de la croissance démographique. Les cibles d’immigration élevées du gouvernement fédéral attirent les nouveaux arrivants de l’étranger et le dynamisme de l’économie, combiné aux logements abordables, en font une destination de choix pour les Canadiens d’autres régions. Le PIB de la ville augmentera de 2 % en 2024, puis de 3,2 % en 2025.
  • Le plafonnement du revenu disponible par habitant à Saskatoon en 2024 incitera sans doute les ménages à restreindre leurs dépenses au cours de la prochaine année. Dans ce contexte, les améliorations attendues dans les secteurs des ressources naturelles de la ville suscitent un certain optimisme. Le PIB affichera une croissance d’à peine 1,6 % en 2024, avant de connaître une hausse de 2,4 % en 2025.
  • À Edmonton, la récente baisse des prix du pétrole signale un ralentissement imminent de l’économie, en dépit de la forte croissance démographique alimentée par la migration. Le PIB de la ville devrait augmenter de 1,5 % en 2024, puis de 3,4 % en 2025.
  • À Hamilton, l’inflation persistante et la hausse des taux d’intérêt freinent la demande de biens, ce qui pèse sur le commerce de détail et de gros de et entraîne une contraction de la production de ces deux secteurs axés sur la consommation. Le PIB devrait croître de 1,0 % en 2024, puis de 2,8 % en 2025.
  • Les taux d’intérêt élevés pèsent sur l’économie de Victoria, ce qui ralentit l’embauche dans les entreprises et contribue au ralentissement de la croissance de l’emploi. En outre, en 2024, le taux de chômage de la ville devrait atteindre un sommet en trois ans. Le PIB devrait augmenter de 1,0 % en 2024 et de 2,6 % en 2025.
  • En plus du contexte marqué par des taux d’intérêt élevés, la ville de Regina connaîtra une faible croissance du revenu des ménages et du revenu disponible par habitant, ce qui incitera les consommateurs à réduire leurs dépenses. En conséquence, le PIB réel reculera dans les secteurs du commerce de gros et de détail. Cependant, les dépenses devraient reprendre en 2025. La croissance du PIB ralentira à 1,0 % en 2024 avant d’augmenter de 2,6 % en 2025.
  • La forte hausse des prix à Vancouver et les taux d’intérêt élevés, qui ont atteint leur plus haut niveau en 15 ans, ralentissent la croissance économique de la ville, dont le PIB devrait chuter à 0,9 % en 2024. Comme l’inflation poursuivra son repli et puisqu’on s’attend à une baisse des taux d’intérêt dans la seconde moitié de 2024, la croissance du PIB devrait rebondir de 3,1 % en 2025.
  • Le secteur manufacturier pèsera lourdement sur l’économie à Halifax, car l’affaiblissement de la demande sur les marchés mondiaux et domestiques freinera la production du secteur. Le PIB de la ville augmentera d’un maigre 0,8 % en 2024, mais de 2,6 % en 2025.
  • On s’attend cette année à une stagnation de la croissance de la production réelle des secteurs des biens et des services à Winnipeg, ainsi qu’à une stagnation de la production réelle du secteur de la finance, des assurances et des services immobiliers. La croissance économique marquera le pas en 2024, avec une augmentation du PIB de 0,6 %, avant de reprendre de la vigueur en 2025 et d’augmenter de 2,6 %.
  • Dans la ville de Québec, le marché du logement devrait afficher un faible rendement au cours des prochains mois, entraînant une stagnation dans le secteur de la finance, des assurances et des services immobiliers en 2024. En outre, comme les consommateurs sont confrontés à une augmentation du coût de la vie, au ralentissement de la croissance des salaires et à la faible croissance de l’emploi, le secteur du commerce de détail et d’autres secteurs d’activité liés à la consommation devraient en ressentir les effets. Le PIB devrait augmenter de seulement 0,5 % en 2024, et de 2,6 % en 2025.
  • À Toronto, les taux d’intérêt élevés persisteront pendant une bonne partie de 2024, exerçant une pression à la baisse sur les perspectives de croissance des consommateurs et des entreprises. L’érosion du pouvoir d’achat des consommateurs continuera à peser sur le budget des ménages et à limiter les dépenses discrétionnaires. On prévoit que le PIB de la ville augmentera d’à peine 0,5 % en 2024, avant d’augmenter de 3 % en 2025, grâce au rebond de la demande des consommateurs et des entreprises.
  • Sous l’effet combiné d’une modeste contraction du secteur public dans la région d’Ottawa-Gatineau, de taux d’intérêt élevés et de pressions inflationnistes persistantes, la croissance du PIB affichera seulement 0,4 % en 2024, avant d’augmenter de 2,3 % en 2025.
  • Alors que Montréal est confrontée à des taux d’intérêt élevés, le ralentissement de l’activité économique de la ville persistera, et la croissance du PIB s’établira à seulement 0,4 % en 2024. Des gains de population relativement faibles freineront la croissance économique de la ville, mais le PIB devrait augmenter de 2,2 % en 2025.

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